A l’occasion de la sortie prochaine de La Daronne au cinéma, les éditions Points m’ont proposé de découvrir de roman éponyme d’Hannelore Cayre. Je n’avais jamais encore entendu parler de cette autrice, elle n’en est pourtant pas à son coup d’essai, puisque La Daronne est son cinquième roman.
Avec ce bouquin, on est entre le roman de comédie et le polar. Son héroïne est Patience Portefeux, une traductrice de l’arabe qui travaille avec le ministère de la Justice, et dont le quotidien consiste à transcrire des heures d’écoutes, traductions qu’elle fait avec quelque peu de désinvolture. Lorsqu’elle ne traduit pas les conversations de dealers et autres délinquants, elle partage son temps entre son petit-ami flic et sa vieille mère en EHPAD. Mais un jour, suite à un enchaînement de circonstances rocambolesques que je vous laisse découvrir, elle se retrouve en possession d’une montagne de cannabis. Et voilà que Patience Portefeux devient Mme Ben Barka, alias la daronne !
Je dois dire que les premières pages de ce roman m’ont laissé perplexe, car si j’aime bien les polars, je ne suis pas fan de chick lit, dont ce livre partage quelques caractéristiques. Mais je me suis peu a peu laissé séduire par l’humour de cette narratrice transgressive. Les titres des chapitres peuvent en donner une petite idée : “A la juive intrépide, rien d’impossible”, “Caméléon qui louche n’amasse pas mouche” ou “Parler ne fait pas cuire le riz”… autant de titres énigmatiques mais qui provoquent un petit rictus inexplicable 😉
Avec La Daronne, on a entre les mains un roman qui se lit en deux coups de cuiller à pot, idéal pour se changer les idées (si vous devez tuer une journée parce que vous êtes confiné chez vous, par exemple) .
Et vous, avez-vous déjà lu des romans d’Hannelore Cayre ? Que pensez-vous de son style et de son humour un peu cinglant ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.