Dernièrement pour mon anniversaire, un ami m’a offert le dernier roman de David Foenkinos : Le Mystère Henri Pick. Le titre, d’emblée, pousse à la curiosité ! Je l’ai donc dévoré cet été et, avouons-le, il s’agit-là d’un bouquin de plage idéal !
En résumé : Dans une bibliothèque municipale bretonne (à Crozon pour être exact), un bibliothécaire un peu farfelu a décidé de consacrer un rayonnage entier aux auteurs dont l’œuvre a été refusée par les maisons d’édition. Ces écrivains refusés peuvent y déposer un exemplaire de leur livre dans l’espoir, peut-être, d’être lus un jour.
C’est justement en fouillant dans ce rayon de la bibliothèque qu’une jeune éditrice tombe sur Les Dernières heures d’une histoire d’amour, un roman signé Henri Pick. Or, il s’avère que l’auteur de cette œuvre géniale et inédite est mort deux ans auparavant, et que ni sa veuve ni sa fille ne semblent avoir eu connaissance de ce talent caché de leur mari et père. Pire, Henri Pick était un simple pizzaïolo que nul n’a jamais vu lire un livre ni écrire un seul mot !
Le mystère commence : comment, dans quelles conditions et pour quelles raisons secrètes Henri Pick a-t-il produit cette œuvre, qui a tout le potentiel d’un best-seller ? En est-il seulement l’auteur véridique ? C’est ce que les personnages vont essayer de deviner chacun à leur manière.
Mon avis : Avec Le Mystère Henri Pick, David Foenkinos n’en est pas à son coup d’essai. Son roman précédent, Charlotte, avait reçu en 2014 le Prix Renaudot et le Goncourt des lycéens et il avait été, selon moi, son meilleur livre ! Si l’on ne retrouve pas la même poésie et le même souffle dans le Foenkinos 2016, cela reste un roman de très bonne facture et très agréable à lire.
Les chapitres sont courts, les personnages plutôt bien croqués et l’humour est omniprésent par touches subtiles. Le ton ressemble davantage à celui du Potentiel érotique de ma femme (son opus 2004) ou à celui des Souvenirs (opus 2011) si jamais vous les avez lus.
L’enquête qui découle du Mystère Henri Pick est surtout l’occasion pour Foenkinos de réfléchir à ce qui fait le succès d’une œuvre (ses qualités intrinsèque ou la polémique qu’elle peut créer ?) et à la complexité du sentiment amoureux quand il s’étiole : le livre présumé d’Henri Pick ne s’intitule-t-il pas Les Dernières heures d’une histoire d’amour, après tout ?
Bref, si vous cherchez un petit roman pour passer quelques heures agréables cet été, en voilà un tout trouvé ! Et quand vous l’aurez lu, revenez nous dire ce que vous en aurez pensé ?
Avez-vous déjà lu des romans de David Foenkinos ? Lequel conseilleriez-vous ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
7 comments
Faudra que je le finisse quand même… ^^
Jamais lu ses livres mais celui-ci me tente bien.
Ce n’est certes pas le summum de la littérature, c’est même un peu mièvre, mais il a l’art de bien raconter et de nous tenir gentiment en haleine ! Bref, une pure lecture détente !
un roman de plus de D foenkinos très agréable a lire avec un suspense et un questionnement sur tout ce que cela entraine comme conséquence
Oui, il y a un fond de réflexion sur la littérature et les succès de librairie, ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Un peu décevant quand même, je m’attendais à un dénouement moins attendu !
Par contre, j’ai été cueillie, bouleversée par Vers la beauté que j’ai lu sans pouvoir m’arrêter…
Oui, c’est vrai que ce livre est ce que je qualifie aisément de “gentil roman”, c’est à dire qu’il révolutionne pas la littérature ni ne crée de grande surprise, mais on en a pour son argent (si on l’achète en “poche”, parce qu’en 1ere édition, c’est carrément du vol !) Toujours est-il qu’en prenant ce roman pour ce qu’il est, c’est à dire un “gentil roman”, je n’ai pas été déçu.
En revanche, je me souviens que “Vers la beauté” m’avait déçu parce que je m’attendais à plus que ce qu’il donne finalement. J’en avais fait la critique ici : http://www.culturedeconfiture.fr/vers-la-beaute-david-foenkinos/
Mais je trouve ça bien que tous les romans finissent par trouver un public ! Je n’ai pas le monopole du goût et je suis toujours content quand un livre finit par trouver un écho quelque part, c’est le pouvoir de la littérature que j’aime tant !
D’ailleurs, il m’est arrivé de ne pas aimer certains livres à une période de ma vie, puis de les adorer en les redécouvrant plusieurs années plus tard. Comme quoi, la réception esthétique est loin d’être une chose facile !