Sans être une fan absolue de Stephen King (je suis loin loin loin d’avoir tout lu !), je dois quand même dire que les lectures de certains de ses romans se classent parmi mes plus grandes émotions littéraires, Simetierre et La ligne verte en tête. Donc forcément, quand ma mère m’a annoncé qu’elle venait de lire le dernier Stephen King et qu’il était top, j’ai eu tout de suite très envie de l’entamer. Pourtant, la lecture du 4ème de couverture m’a un peu refroidi… « Un voyage dans le temps ? Moué, je ne suis pas trop SF… ». J’ai donc différé un peu la lecture, mais j’ai fini par me lancer et je ne le regrette pas !
Pour vous faire un résumé rapide : le héros, Jake Epping, est prof d’anglais dans le Maine et mène une vie assez tranquille, entre ses cours et le bouiboui à burger de son ami Al Templeton. Jusqu’au jour où ce dernier, mourant, lui révèle… un passage vers le passé, rien que ça ! Un passage qui l’emmène toujours au même endroit en 1958, chaque retour dans le présent entrainant une remise à zéro du compteur. Al transmet à Jake une drôle de mission que lui-même ne peut pas accomplir : empêcher Lee Harvey Oswald d’assassiner John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963. Jake accepte, surtout en souvenir d’un ancien élève qui lui a raconté un souvenir familial traumatisant et qu’il souhaite empêcher. Il se prend petit à petit au jeu, et apprivoise le début des années 1960 pour empêcher l’assassinat… et vivre une nouvelle vie. Mais le passé est tenace, il ne veut pas être changé…
Autant vous le dire tout de suite : si vous êtes comme moi à la base un peu réfractaire à la science-fiction et que les voyages dans le temps ne vous semblent pas très excitant (littérairement parlant bien entendu, je ne parle pas en vrai, ça ça serait trop cool 😉 ), abandonnez vos a priori ! Ce n’est clairement pas cela qui est au cœur de l’histoire, ni l’assassinat de Kennedy d’ailleurs. Comme toujours avec Stephen King, on se laisse complètement happer par l’histoire dès les premières lignes et on ne lâche plus le livre jusque aux dernières pages. Les personnages ont du relief, et toute l’intrigue se déroule avec facilité. Finalement, et ça m’a étonné, on ne trouve aucune invraisemblance malgré l’improbable saut dans le temps du départ… On en vient à considérer l’idée comme totalement normale, c’est très étonnant. Niveau historique, je ne connais pas particulièrement bien l’histoire américaine, mais toutes les informations sur Lee Harvey Oswald sont très documentées. Je suis allée lire ensuite des choses sur toute cette affaire que je connaissais peu finalement, et je n’ai trouvé aucune dissonance par rapport au livre.
La seule chose qui m’a un peu déçu, c’est la toute fin… Le côté « apocalyptique » du présent intégrant les changements du passé m’a semblé vraiment forcé, je trouve qu’il n’y avait clairement pas besoin d’aller aussi loin pour finir le livre sur la même morale. Mais malgré cela, 22/11/63 reste un livre que je recommande fortement ! C’est un livre qui vous procure un vrai beau moment de lecture, une immersion totale dans une histoire et de l’émotion… Oui, j’ai pleuré comme une madeleine, j’avoue ! Mais c’est la preuve que Stephen King a su rendre ses personnages extrêmement attachants n’est-ce pas ? 😉
Avec 22/11/63, je rends ma première copie pour le challenge « Cartable et tableau noir » (à retrouver chez Les livres de George 🙂 ) : Jake Epping est en effet professeur d’anglais et une bonne partie de l’histoire se situe dans un lycée. Premier livre du challenge : check 😉
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