Je n’en reviens pas que cela fait déjà 2 ans ½ que je vous parlais d’Eddy de Pretto lors de ma découverte de son premier EP… Donc forcément, j’attendais avec impatience la suite et je me suis jetée sur A tous les bâtards dès que je l’ai vu sur Spotify.
Un chant qui s’épanouit dans A tous les bâtards
Petite surprise à la première écoute des 15 titres de A tous les bâtards, Eddy “chante”. Si on retrouve le débit particulier qui a caractérisé son premier album, le “parlé” devient du “parlé-chanté” et dévoile une nouvelle facette de l’artiste. Eddy de Pretto ne reste pas dans ses propres clous (pourtant couronnés de succès) dès son deuxième album, et cette audace m’a plu. Dès l’écoute du premier single, Bateaux mouches, on arrive à entonner quelques paroles (ce qui n’est pas forcément simple quand on connaît l’intensité du flow du bonhomme !).
J’ai trouvé d’ailleurs que Parfaitement est un superbe résumé des possibilités du chanteur. Des couplets débités et un refrain qui résonne et claque dans les notes. La musique qui chaloupe accompagne très bien le tout. Ça change par rapport à ce qu’on pensait connaître d’Eddy de Pretto : c’est osé, ça fonctionne, chapeau l’artiste.
A tous les bâtards : un album intime
Si Eddy de Pretto explorait déjà ses sentiments personnels sur Cure, là il va un grand au-dessus dans ses propres souvenirs et ça marche drôlement bien. Rien qu’avec Bateaux mouches on est pris dans son histoire, avec un titre qu’on ne comprend pas à prime abord et qui devient ensuite comme un hymne aux débuts. Débuts débuts beaux. Créteil soleil aussi est un morceau qui m’a porté dans ses souvenirs d’adolescent. Il y a aussi Freaks, qui parle à la partie entière et un peu torturée encore de mon petit cœur de 15 ans (#foreveryoung).
Eddy de Pretto ne cache rien de ses difficultés. A cet égard, Désolée Caroline est une pépite. Une chanson d’amour à finir entre un homme et la drogue, finement écrit, brouillant les genres à la perfection. Tout plein de métaphores et autres figures de styles que Julien vous expliquerait bien mieux que moi si seulement il aimait ce chanteur 😉 Sublime pour moi. De la même manière, Tout vivre clôture l’album avec une sincérité que j’ai trouvé désarmante. Bon, forcément je n’y crois pas totalement, mais enfin 😉
A tous les bâtards : morceau(x) d’époque
Avec A tous les bâtards, on est dans le monde actuel. Dans sa musicalité déjà, bien entendu. Une musique qui ne se définit plus. Un peu rap, un peu électro, un peu chanson à textes. Très bien amené oui. Définitivement pop/variété française qui donne envie d’écouter, qui donne envie de bouger avec du texte poignant par dessus. J’adhère avec l’approche, et j’écoute en boucle avec plaisir.
Mais surtout, ce mélange des genres des musiques est porteur d’une vision inclusive de la société, des différences et de la nécessité de bouger les lignes. Les thèmes abordés, les mots justes et sans fard. Sa vision personnelle est en fait un support à une projection universelle. D’où son succès, c’est évident.
On reparlera sûrement d’Eddy de Pretto d’ici la fin de l’année… vu que les places sont prises pour son concert au Zénith de Toulouse le 9 octobre prochain ! J’ai hâte !
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2 comments
“que Julien vous expliquerait bien mieux que moi si seulement il aimait ce chanteur”
Je crois que mon aversion va au-delà du fait de “ne pas l’aimer” !
La voix, les paroles, le style… rien ne me va !
On a bien compris qu’en musique tu n’as pas de demi-mesure, tu encenses ou tu conchies !