J’ai vu After life il y a quelques temps, ayant vu passer la recommandation sur les réseaux sociaux. Et je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à cela, faussement bernée par la présence de l’humoriste Ricky Gervais aux manettes.
After life : 3 saisons pour parler du deuil
La femme de Tony est morte. Depuis, il ne trouve plus de sens à sa vie et décide de punir son entourage en les noyant sous le sarcasme de son désespoir. De son travail au journal local où son chef est son beau-frère et où il va malmener ses collègues, en passant par le centre de soin qui prend soin de son père malade… Il fait fi des efforts de son entourage pour l’aider. Et préfère se consoler dans l’alcool, en regardant des vidéos de sa femme Lisa.
3 saisons de 6 épisodes chacunes, d’une durée courte. Comme un sitcom pour parler d’un tel sujet ? Et oui. Le comique anglais Ricky Gervais a réuni un cocktail détonnant. C’est justement tellement britannique dans le ton de l’humour que la série en devient très clivante je pense. Face à la brutale & vulgaire honnêteté de Tony sur ses sentiments, on retrouve quelques personnes qui cherchent à le désembourber : Matt, Lisa, Daphné… Mais aussi beaucoup beaucoup de personnages cringes très outrés auxquels on ne sait pas si on doit s’attacher ou pas. Un drôle de mélange je vous dis.
Mon avis sur After life
Je crois que j’ai beaucoup de mal à définir ce que j’ai ressenti face à After life. C’est très humain, ça c’est certain. C’est parfois drôle, mais c’est quand même un humour tellement dérangeant que parfois on n’arrive pas nous même à se situer. J’ai eu envie de pleurer souvent. Et même si le sourire sur les lèvres est souvent là, c’est quand même une drôle de sensation qui prédomine tout au long de la série. C’est une bonne série dans sa proposition, sa construction, c’est évident. Mais Ricky Gervais touche un sujet tellement sensible qu’il est difficile d’aller au-delà.
Car si la hargne – voir la méchanceté gratuite ! – de Tony le rende parfois détestable, il est difficile de ne pas être saisi au cœur par son désarroi. A en oublier souvent que Ricky Gervais joue un rôle. Les autres personnages sont souvent si pathétiques qu’on se demande le fond du propos pour le scénariste. La scène où Kath – toujours aussi formidable Diane Morgan – est à son cours de rire est l’une des pires qu’il m’ait été donné de voir. Chacun à leur manière, ils donnent une vision de la solitude humaine dans ce qu’elle a de plus universel. Avec des lueurs de mieux et d’optimisme parfois, oui, c’est vrai. Mais enfin. C’est quand même un sacré regard sur la réalité d’un monde aux idées noires, parfois dur à encaisser…
Ricky Gervais a réussi une œuvre osée avec After life, politiquement incorrecte et franchement gênante. Mais humaine, avec tout ce que cela comporte de pathétique et de sensible. J’ai été très émue devant cette série en tout cas.
Avez-vous After life ? Qu’en avez-vous pensé ?
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