Le mois de novembre s’annonce particulièrement riche sur le plan culturel. Entre les pièces de théâtre, les concerts et les autres types de spectacles, impossible que vous ne trouviez pas chaussure à votre pied. Voici notre sélection des événements à voir ce mois-ci. Sortez vos carnets de notes, voici notre agenda culturel. Prêts ? Partez !

THÉÂTRE

Dynasties, de Sara Forever au Théâtre de la Cité

Vous avez aimé les saisons de Drag Race France ? Sara Forever est issue de ce concours de drag queens et a même été finaliste de la saison 2. Dans ce spectacle, elle interroge la question de l’héritage familial et le phénomène des « nepo babies » (les enfants de stars, fils et filles de). Pourquoi faut-il y aller ? Parce que s’il y a la même ambiance qu’aux shows de drags, y’a moyen de passer une soirée très divertissante.

^{Du 5 au 9 novembre (durée : 1 heure)}

Bérénice, de Jean Racine par Robin Azéma au Théâtre du Pavé

Le grand classique de Racine est à l’affiche au Théâtre du Pavé, joué et mis en scène par une nouvelle génération d’artistes. On a hâte de voir comment les jeunes s’emparent de ce monument du répertoire théâtral français.

^{Du 7 au 10 novembre}

Doully à la Halle aux Grains

Un an après être venue jouer son spectacle à Toulouse, Doully est de retour. Touchante, drôle et avec un maximum d’auto-dérision, elle s’empare de la scène de la Halle aux Grains pour notre plus grand plaisir.

^{Le 9 novembre}

Deux sœurs, de Marine Bachelot Nguyen au Théâtre de la Cité

Dans ce spectacle, on part sur les traces des deux sœurs Trung, véritables héroïnes qui, au début de notre ère, ont su repousser l’envahisseur chinois et libérer le peuple vietnamien. Océane Mozas, comme Marine Bachelot Nguyen, a été nourrie par ces légendes familiales, comme celles de la guerre et de l’exil, celles des séparations et des retours impossibles. On a hâte de découvrir ce spectacle .

^{Du 14 au 23 novembre (durée : 1 heure)}

Hécube, pas Hécube, de Tiago Rodrigues au Théâtre de la Cité

Hé oui, désormais à Toulouse, tout le monde connaît Tiago Rodrigues et la valeur de son travail. Alors quand le metteur en scène portugais se met au service de la Comédie-Française, le résultat ne peut être qu’exceptionnel. Pourquoi faut-il y aller ? Parce que vous avez vu et aimé Dans la mesure de l’impossible, Catarina et la beauté de tuer des fascistes, La Cerisaie, Chœur des amants, By Heart et/ou Antoine et Cléopâtre et qu’en conséquence vous savez qu’un spectacle de Tiago Rodrigues, ça ne se manque sous aucun prétexte !

^{Du 15 au 23 novembre (durée : 1h50)}

CONTACT, de Mélanie Vayssettes & Simon Floc’h au Théâtre de la Cité

Simon et sa troupe, en dignes spécimens de cette humanité avancée, nous disent peut-être que l’effondrement, s’il est certain, ne trouvera plus grand chose à effondrer. Au plateau évoluent cinq présences maladroites et fragiles, cinq formes de vie atrophiées par les machines ; elles voudraient bien créer mais la dispersion règne ; on aimerait se comprendre et se rencontrer quand les solitudes sont trop denses ; ça désirerait se toucher et la distance s’impose.

^{Du 18 au 20 novembre (durée : 1h30)}

Le Jeu du Boulevard, d’après Feydeau, Tardieu, Labiche & Bourdet par l’Atelier de la Gare à la Gare aux Artistes de Montrabé

Vous aviez aimé La Visite de la vieille dame ? La compagnie amateur de l’Atelier de la Gare est de retour avec une nouvelle création dans laquelle ils ont eu envie de s’amuser et de nous amuser. Jouer pour le seul plaisir du jeu. Jouer à se cacher, à se courir follement après, jouer à se cogner, à se rater, jouer aux portes qui claquent et aux lits qui grincent. Ils ont flâné sur les grands boulevards, fouillé chez les as de la voltige verbale – Feydeau, Courteline bien sûr, Tardieu, Bourdet et quelques autres –, choisi des scènes chez les uns chez les autres avec leur cascade de situations imprévisibles, leur verbe alerte et coloré jusqu’à l’absurde. Femmes, maris, amants sont les héros de scènes cocasses (option grinçantes), experts dans l’art du mensonge et de la suspicion. Et si l’amour semble n’exister que dans les chansons, les promesses de l’horoscope et les espoirs du Courrier du Cœur, rassurez-vous, c’est pas si grave ! C’est juste pour rire, rire ensemble !

^{Les 23 & 24 novembre (durée : 1h15)}

Psychodrame, de Lisa Guez au Théâtre de la Cité

Jouer pour soigner, tel est le but du psychodrame. C’est une technique de soin psychiatrique qui s’adresse aux patients qui ne sont plus en mesure de s’exprimer par les moyens conventionnels. Les soignants jouent des situations et se laissent diriger par le patient afin que le jeu permette d’exprimer les souvenirs, traumatismes et désirs indicibles. Pourquoi faut-il y aller ? Parce qu’un spectateur qu’on ne nommera pas nous a dit que c’était « génialissime » et qu’on a envie de lui faire confiance.

^{Du 26 au 30 novembre (durée : 2 heures)}

Laura Calu au Casino Barrière

Laura Calu est déjà venue à Toulouse et chaque représentation est un succès. Nous avons manqué ses passages précédents, mais nous serons bien présents ce coup-ci ! Et vous ?

^{Le 28 novembre}

DANSE

Invisibili, d’Aurélien Bory au Théâtre de la Cité

En s’emparant d’une fresque du XV^ème siècle, Le Triomphe de la Mort, Aurélien Bory imagine invisibili entre passé et présent, comme une danse avec l’invisible. Sur scène, 4 danseuses, un chanteur et un musicien venus de Palerme se confrontent à corps perdu avec les personnages peints. Les Siciliens ont coutume de s’adresser à la mort avec une confiance profane. C’est le point de départ d’Aurélien Bory qui a nourri sa réflexion sur Palerme comme un regard sur les angoisses contemporaines et la fonction salvatrice de l’art.

^{Du 5 au 9 novembre}

Casse-Noisette, de Tchaïkovski au Zénith

On connaît tous le fameux conte de Noël de Casse-Noisette. Il y a quelques années, on avait bien aimé la version hip-hop dont la chorégraphie avait été signée Blanca Li. La version proposée cette année au Zénith par Franceconcert semble beaucoup plus conventionnelle, pour celles et ceux qui aiment les classiques dans leur jus.

^{Le 22 novembre}

Ballet Peljocaj à L’Escale de Tournefeuille

Angelin Preljocaj est de retour avec un superbe programme en trois actes : Annonciation et Noces, deux pièces fondatrices dans l’histoire du chorégraphe, et Torpeur une nouvelle création pour 12 danseurs. La torpeur est un état de corps, entre la sidération et l’abandon. Cet état de corps peut générer aussi une forme de sensualité voire une grâce languissante. S’effondrer devient alors une épiphanie, un alanguissement savoureux.

^{Du 29 novembre au 1er décembre}

CONCERTS

Le Soldat rose, de Louis Chédid au Casino Barrière

La comédie musicale qui avait cartonné il y a presque 20 ans est de retour. La tournée fera halte à Toulouse au Casino Barrière. Un spectacle à voir en famille, qui ravira petits et grands.

^{Le 2 novembre}

Eddy de Pretto au Zénith

Deux ans après son dernier album À tous les bâtards certifié disque d’or, le chanteur revient avec Crash cœur. Avec ce nouvel opus, il explore le moindre de ses désirs, des sonorités R’n’B à des textes à la fois crus et écorchés. En résultent 12 titres ambitieux et percutants, dont l’héritage musical résonnera chez celles et ceux qui ont grandi à l’aube des années 2000. Fier de ses nombreuses casquettes (il est également metteur en scène, directeur artistique et producteur), il prouve qu’il est bien plus qu’un chanteur de variété, mais un artiste pop aux multiples facettes.

^{Le 13 novembre}

Zaho de Sagazan au Zénith

Parler de Zaho comme d’une révélation paraît bien en-deçà de la vérité, tant sa récente survenue dans le paysage artistique et médiatique a quelque chose de fracassant. Une simple poignée de chansons la font repérer sur les réseaux sociaux (entre autres par Hervé et par Juliette Armanet), l’engouement devient emballement, et l’emballement phénomène. Sa voix grave de mezzo-soprano enchante, ses textes (et sa façon toute personnelle, moderne et elliptique, de raconter des histoires) trouvent une immédiate répercussion auprès des auditeurs et auditrices. Musicalement, on la situe entre Brel et Belin (pour les éléments d’electro sobre), on cite Barbara. Mais c’est son intensité qui étonne et épate – intensité du langage corporel, du regard, de la voix : vecteurs d’une sensibilité hors norme, signes d’une vie qui bat fort.

^{Le 17 novembre}

Stéphane Degout au Théâtre du Capitole

L’un des plus grands barytons français revient pour un somptueux récital de mélodies françaises et de lieder, répertoire exigeant qui magnifient l’élégance de son phrasé, la noblesse de son timbre et la perfection de sa diction. On l’avait adoré aux côtés de Raphaël Pichon et récemment dans l’opéra Eugène Onéguine, on a hâte de le redécouvrir en récital.

^{Le 20 novembre}

Shaka Ponk au Zénith

C’est l’occasion ou jamais de voir Shaka Ponk sur scène. Les interprètes de My name is Stain ont d’ores et déjà annoncé que cette tournée serait la dernière, car l’industrie du spectacle est devenue incompatible avec leurs profondes convictions écologiques. Le geste est courageux. Toutes des dates affichent déjà complet depuis belle lurette, mais bon, sur un malentendu on peut toujours essayer de dégoter une place.

^{Le 21 novembre}

Patricia Kopatchinskaïa et Tarmo Peltokoski à la Halle aux Grains

Depuis que Tarmo Peltokoski est devenu directeur musical désigné de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, manquer ses concerts est presque un sacrilège tant chaque apparition du chef sur la scène toulousaine est un événement musical marquant. L’ouverture de la saison avait été un triomphe. Ce concert du mois de novembre avec la violoniste Patricia Kopatchinskaïa est donc particulièrement attendu. Au programme : Chostakovitch, Berg et Schoenberg.

^{Le 23 novembre}

Ciné-concert : Le Dictateur, de Charlie Chaplin à la Halle aux Grains

Sous la direction de Timothy Brock, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse accompagnera une projection du chef-d’œuvre de Charlie Chaplin, Le Dictateur. La restauration de la musique du film est un événement !

^{Du 30 novembre au 1er décembre}

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Alors, qu’irez-vous voir sur les scènes toulousaines en novembre 2024 ?