Cela fait une éternité que je ne suis pas venue vous parler d’exposition ici, et c’est bien dommage ! L’avant-dernier week-end, j’étais à Albi au musée Toulouse-Lautrec où j’ai eu l’occasion de visiter une exposition vraiment intéressante : Alberto Giacometti, d’après modèle. J’ai déjà eu l’occasion d’admirer des oeuvres d’Alberto Giacometti, notamment son fameux chef-d’oeuvre Femme debout II au Centre Pompidou à Paris, mais ce n’est pas un artiste dont je connais très bien la production donc c’était l’occasion d’en apprendre plus sur lui et sa méthode de travail.
Alberto Giacometti, d’après modèle, est une exposition inédite en collaboration entre le musée Toulouse-Lautrec et la Fondation Giacometti à Paris. Une trentaine de sculptures en plâtres et en bronze dialoguent avec une cinquantaine de dessins et estampes dans une muséographie blanche et grise ultra épurée. Une manière très didactique de comprendre comment Alberto Giacometti a pu travailler sans relâche sur la figure humaine, en multipliant les croquis pour cerner son modèle.
Depuis toujours, la sculpture, la peinture ou le dessin étaient pour moi des moyens pour me rendre compte de la vision du monde extérieur et surtout du visage et de l’ensemble de l’être humain (…)
C’était vraiment intéressant de voir comment Giacometti travaillait sans relâche sur un modèle, énormément de dessins, parfois juste griffonnés sur un bout de papier, pour cerner ce qu’il voyait dans un visage. Que ce soit sur son travail sur ses amis comme Simone de Beauvoir ou Yanahaira Isaku ou sa femme Annette Giacometti, on rentre vraiment dans son processus créatif quasiment obsessionnel. Je n’ose imaginer les heures et les heures de pose qu’il a pu demander à ses modèles ! Tout est expliqué très clairement, et beaucoup de sculptures ne sont pas sous vitrine donc c’est un vrai plaisir de pouvoir admirer sous toutes les coutures la finesse des détails.
J’ai également beaucoup aimé la seconde partie de l’exposition qui présente des photographies de Peter Lindbergh. il s’agit des oeuvres d’Alberto Giacometti qu’il a pu immortaliser dans les réserves même de l’Institut Giacometti. Le résultat en noir et blanc est absolument superbe, c’est comme si les sculptures prenaient vie sous son objectif, on ressent le “grain” du bronze de manière incroyable. Vraiment d’une esthétique folle !
Si le cœur vous dit d’aller faire un tour à Albi, dépêchez-vous ! L’exposition a lieu au musée Toulouse-Lautrec jusqu’au 30 juin (le musée est ouvert en continu de 9h à 18h à partir de vendredi, avant vous trouverez portes closes entre midi et 14h, à noter donc 😉 ).
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