La mini-série du moment sur Netflix, c’est clairement Anatomie d’un scandale. 6 épisodes pour un sujet actuel et percutant, celle de l’accusation de viol contre un homme de pouvoir.
Anatomie d’un scandale : l’adaptation d’un best-seller
Anatomie d’un scandale est un roman à succès de Sarah Vaughan, paru en 2018. Nous sommes au Royaume-Uni. James Whitehouse est un homme politique conservateur en vue, ami intime du premier ministre. Ce ministre de l’intérieur à la vie familiale jusque-là parfaite se retrouve au cœur du scandale d’un procès retentissant. Accusé de viol par l’une de ses collaboratrices parlementaires, Olivia Lytton, il doit faire face à une redoutable avocate, Kate Woodcroft. Et bien entendu, la question lancinante c’est qui croire ? Qui dit la vérité ? Où est cette vérité ?
Face à ce procès, c’est aussi une vie de famille qui est malmenée. Sophie Whitehouse doit faire face aux accusations qui pèsent à l’encontre de son mari. Dans ce déferlement personnel et médiatique, elle tenter de reconstituer le puzzle de ce qui a pu se passer. Maintenant et avant, dans le passé de cet homme qu’elle connaît depuis 20 ans.
Politique et consentement
Anatomie d’un scandale met en avant la zone grise du consentement. Et surtout, l’impunité d’une forme de séduction masculine toxique, ici traitée dans la classe sociale de l’élite britannique. C’est une grande subtilité autour de la question des relations qui est mise en avant dans Anatomie d’un scandale. Car Olivia était la maîtresse de James. Car le politique si séduisant, si bien né, si tout “n’a pas le profil”. Car sa femme Sophie doit elle aussi faire face à ce procès.
La mise en scène joue beaucoup sur de nombreux allers-retours entre le passé et le présent. Et surtout, les différentes interprétations d’une même scène, ainsi que les regards extérieurs aberrants. C’est assez gênant de voir ce procédé artificiel arriver comme cela dans les épisodes. Et aussi assez génial, il faut bien l’avouer. Car ça nous questionne beaucoup. Entre les questions d’agressions sexuelles et de politiques, ce n’est donc pas vraiment un beau spectacle de société qui est mis en avant. La question de la moralité va venir vous hanter, et en ce sens j’ai trouvé la fin extrêmement intéressante.
Un jeu d’acteur complexe
Il faut que je vous dise : j’adore Rupert Friend ! J’avais beaucoup aimé son personnage dans Homeland notamment, et j’étais ravie de le retrouver ici en tant que James Whitehouse. Il ne m’a pas déçu dans ce personnage ambiguë, autocentré et séducteur. Face à lui, Michelle Dockery dans le rôle de la procureure pugnace Kate Woodcroft est merveilleuse. C’est ce duo qui vraiment mène Anatomie d’un scandale.
Par contre, je n’ai pas trop su quoi penser du jeu de Sienna Miller, qui est pourtant l’un des personnages principaux. Elle paraît à côté de ses pompes pendant toute la série, et en même temps ça colle tout à fait avec ce que pourrait ressentir son personnage. A votre avis, si elle est si peu expressive, c’est voulu ou pas ? Je n’arrive définitivement pas à me faire une idée.
Bref, je vous recommande Anatomie d’un scandale ! C’est une série au propos dérangeant qui amène beaucoup de réflexions.
Vous l’avez vu ? Vous en avez pensé quoi, surtout de la fin ?
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