J’ai récupéré il y a peu une petite pile de polars à lire, et en quête de dark je me suis lancée dans la lecture d’Au-delà du mal, de Shane Stevens. Je n’avais encore jamais entendu parler de Shane Stevens, mais le quatrième de couverture bien noir, à base de serial killer, matricide et d’asile psychiatrique, m’a donné envie. Alors, ce polar, ça donne quoi ?
Histoire de serial killer donc. Thomas Bishop, jeune homme interné depuis ses 10 ans, depuis qu’il a buté sa mère. Wé, ambiance, ça commence fort. Une évasion rocambolesque, et c’est le début d’un périple sanglant au travers des États-Unis. Hémoglobine et pulsions sexuelles au programme, rien ne nous sera épargné. En parallèle, un journaliste qui suit sa macabre mission, des policiers partagés entre enquête et intuition, un sénateur en pleine ascension politique, d’ancien truands plus ou moins reconvertis, un violeur en série mort depuis plusieurs années dans le couloir de la mort, un criminologue en quête de son prochain sujet d’études… Plusieurs personnages gravitent autour de Thomas Bishop, sans qu’on ne comprenne bien pourquoi…
Moi qui dévore généralement les polars, ma lecture d’Au-delà du mal aura été assez poussive… Certes, j’avais envie d’un truc assez noir, mais dès le début j’ai trouvé ça un peu trop gore, même pour moi. Trop de sang, trop de sexe… Et rapidement, je me suis rendu qu’au-delà de ça, Shane Stevens n’avait pas grand chose à proposer. La plupart des personnages sont quasiment existant, on se perd dans leur multitude sans toujours comprendre le lien avec notre trame principale, ou alors le lien parait bien peu intéressant. La seconde partie notamment alterne de courts paragraphes développant en parallèle plusieurs histoires, et on s’y perd totalement. Je n’ai pas vu se construire le fond de l’histoire : des meurtres, des meurtres et… un dénouement relativement bâclé. Pas de suspens, pas de morale, pas de plongée au cœur de la psychée des personnages… Circulez, au-delà de phrases un peu grandiloquentes et de beaucoup de sang, il n’y a rien à voir !
Vous l’aurez compris, pas grand chose à retenir d’Au-delà du mal, ça a été une lecture décevante ! Le “Je le recommande sans réserve” signé Stephen King sur la couverture n’a pas été la caution espérée…
Avec ses 888 pages, Au-delà du mal de Shane Stevens est mon pavé du mois de mai pour le challenge du blog Des livres, des livres ! Sur le fil… et quand je vous dis sur le fil, c’est sur le fil : j’ai fini cet ouvrage à 19h, et je vous ai rédigé ma critique dans la foulée !
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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4 comments
Ma PAL te dit merci !
Haha, 1 livre en moins, 1 😉 C’est rare que je sois déçue à ce point par un polar, au pire je les trouve “vite lus vite oubliés”, mais là alors, pfff…
Je suis contente de lire un avis sur ce roman car il n’y en a pas des masses…
Pour ma part je l’ai adoré, il m’a profondément marquée, je crois même qu’il se place en tête de mes thrillers préférés !
Mais après je comprends que sa construction puisse rebuter.
Ah oui, carrément ! Pour moi clairement, ça ne l’a pas fait… Mais je dois dire que ça fait longtemps que je n’ai pas lu un thriller qui m’a vraiment fait peur, depuis Alex de Lemaitre je dirais, et ça date d’il y a un moment !