En attendant la sortie la semaine prochaine de Kaamelott au cinéma, je suis allé cette semaine voir deux films qui me tentaient : Benedetta (le film de Paul Verhoeven qui fait l’affiche à Cannes) et Conjuring 3 (la suite d’une saga horrifique que j’aime bien). Le point commun entre ces films : l’Eglise y joue un rôle prépondérant, puisque le premier est l’histoire d’une religieuse du dix-septième siècle ; et l’autre celle d’un couple de spécialistes en exorcisme. On fait le bilan de ces sorties ciné en commençant dès aujourd’hui par vous donner mon avis sur Benedetta.
Benedetta en quelques mots
Certains sont allés voir le film pour Virginie Efira, l’excellente actrice qui tient le premier rôle. Pour ma part, c’est surtout le nom du réalisateur (Paul Verhoeven) qui m’a fait tiquer : j’ai adoré son film précédent, Elle, avec Isabelle Huppert.
Dans un couvent italien à Pescia, la jeune Benedetta devient religieuse dès son plus jeune âge. Dix-huit ans plus tard, elle sera au cœur d’étranges phénomènes vont se dérouler dans son couvent. Visions, apparitions de stigmates… Miracles ou canulars ? L’abbesse (Charlotte Rampling) va tout mettre en œuvre pour démêler le vrai du faux avec le soutien du nonce de Florence (Lambert Wilson).
Mon avis sur Benedetta
J’ai beaucoup aimé ce film qui fait le portrait d’une femme dont je n’avais jamais entendu parler. Comme à son habitude, Paul Verhoeven propose un film radical et ne s’embarrasse pas de pudeur (qu’il s’agisse des corps ou de la violence). Les scènes sont plutôt crues et teintées d’un réalisme très prosaïque (comme par exemple une scène aux latrines au cours de laquelle Benedetta fait la connaissance de Bartolomea, jouée par Daphné Patakia que l’on avait beaucoup aimée dans la série OVNI(S)).
Seul hic à mon sens : les corps des femmes étrangement soumis aux canons de beauté contemporains… Je ne suis pas convaincu que les nonnes du dix-septième siècle avaient les aisselles épilées, pas plus que le maillot… ni avaient un tel soin de leurs cheveux si bien coupés, coiffés, dégradés en toute circonstance. Alors que le réalisateur a pris tellement soin de représenter la réalité dans sa reconstitution, ces libertés anachroniques m’ont paru bien étonnantes.
A part ça, j’ai été plutôt captivé par cette enquête sur cette étrange Benedetta, dont on se demande jusqu’au bout où finit la sincérité et ou commence la mystification.
Et vous, avez-vous vu ce film qui emballe la Croisette ? Qu’en avez-vous pensé ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
Bon, j’ai rajouté le bouquin de Judith C. Brown qui est à l’origine du film dans ma PAL ^^