Spectacle de choix cette semaine à Toulouse, avec la venue exceptionnelle du Bolchoï mercredi soir pour un concert unique à la Halle aux Grains. A la baguette : Tugan Sokhiev, le Directeur Musical de l’Orchestre national du Capitole depuis 2008, chouchou des Toulousains qui l’ont adopté après le départ de Michel Plasson.
Le Bolchoï est l’une des plus grandes formations classiques russes mais aussi l’une des plus anciennes, fondée en 1776 à Moscou. En presque 250 ans, le Bolchoï a eu le temps de se forger une réputation et une reconnaissance internationale sans faille ! Pour leur escapade toulousaine, les musiciens du Bolchoï font réentendre un opéra presque oublié de Tchaïkovski : Jeanne d’Arc, la Pucelle d’Orléans ! Quoi de mieux qu’un compositeur russe et qu’un thème français pour cette visite dans la ville rose ? Cet opéra n’a été donné que rarement depuis sa première présentation en 1881 au Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Pour ma part, je dois avouer que je ne le connaissais absolument pas ! Son héroïne, bien sûr que si… mais l’intrigue de cet opéra (ou même sa simple existence) était un mystère.
L’opéra comporte quatre actes, et je dois avouer que l’argument a de quoi surprendre ! Au cœur du récit, outre la geste guerrière de l’héroïne, il y a une histoire d’amour. En effet, le belle Pucelle n’est pas qu’une brute en armure guidée par les voix des anges, elle est aussi une adolescente qui découvre les sentiments. L’intrigue est d’autant plus complexe que l’élu de son cœur s’appelle Lionel, et qu’il est… Anglais ! Franchement, je ne connaissais pas cette version de la légende, romantique et cucul à souhait !
Finalement, les Toulousains ont été au rendez-vous pour applaudir le Bolchoï et la musique de Tchaïkovski. Quant à moi, j’aurai au moins appris que notre belle Jeanne avait encore quelques facettes méconnues !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.