En 2016, c’est en tant que metteur en scène que je vous parlais de Claire de Beaumont qui présentait au public toulousain Pour un oui ou pour un non. Si elle revient aujourd’hui dans notre actualité théâtrale, c’est en tant que comédienne, puisqu’elle est à l’affiche de la comédie d’Eugène Ionesco Les chaises, où elle donne la réplique à Charles Gimat.
En résumé : Dans cette farce « absurde », un vieux et sa vieille végètent sur une île dans l’attente de recevoir leurs voisins, autant de notables censés arriver en barque pour une grande conférence. Or, y aura-t-il assez de chaises pour asseoir tout le monde ? La question (d’abord purement technique) vire peu à peu à l’angoisse existentielle et à la folie pure.
Claire de Beaumont et Charles Gimat (Les chaises, d’Eugène Ionesco par l’Amnésie compagnie)
Mon avis : Dans cette nouvelle version du classique d’Ionesco, Xristine Serrano a su signer une mise en scène originale qui chamboule les codes traditionnels du théâtre autant que les spectateurs. Si vous aimez la convivialité, vous serez servis ! A mi-chemin entre la comédie burlesque et la tragédie existentialiste, la pièce nous inquiète autant qu’elle nous fait rire. Nous donne-t-on à voir une vision prophétique et apocalyptique de l’humanité ? ou avons-nous simplement basculé dans le cauchemar du couple sénile ? C’est bien la magie du théâtre qui est à son comble dans cette pièce où toutes les frontières sont abattues et où il n’y a plus aucun repère. De la part d’une troupe qui s’appelle l’Amnésie compagnie, pouvait-on s’attendre à autre chose ?
Aller voir Les chaises d’Ionesco est une idée parfaite pour passer quelques heures chaleureuses en décembre. Vous pourrez retrouver cette pièce au Théâtre du Chien Blanc du 14 au 16 décembre 2017 à 20h30, puis au Théâtre du Fil à Plomb du 20 au 23 décembre 2017 à 21h. Une expérience à partager en groupe, pour entrer en toute gaieté dans les fêtes de fin d’année !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
