Nouveau polar de Karine Giebel sur le blog ! Après Juste une ombre et surtout Toutes blessent, la dernière tue, qui m’a tant marqué dernièrement. Avec Chiens de sang, Karine Giebel est sur un format plus ramassé et sur une histoire qui semble assez énigmatique si on en croit le quatrième de couverture.
Difficile de vous faire le pitch de l’histoire de Chiens de sang car au final, si je vous donne le sujet je vous dévoile quasiment toute l’intrigue… Enfin disons, l’une des intrigues… Et même quand je dis intrigue je vais un peu loin, car nous ne sommes pas spécialement face à un thriller classique. Là c’est précisément le sujet de ce petit roman qui donne le ton et toute l’ambiance. Oui je sais ce paragraphe de présentation reste très vague mais ne comptez pas sur moi pour vous spoiler la lecture ! Disons quand même qu’il y a une double histoire vraiment intéressante, dont on se demande pendant bien longtemps pourquoi elles coexistent. Et quel pourrait être leur point commun.
Décidément Karine Giebel confirme sa singularité dans mes lectures de polars. Comme dans Toutes blessent, la dernière tue, on est dans du polar noir de chez noir, ambiance l’humanité n’est rien que de la pourriture. De la bonne grosse pourriture même. Le sujet mystérieux de ce roman vous reste dans la gorge dès qu’on comprends à quoi on a affaire, pour l’une des histoires, et il devient très difficile de ne pas vouloir la mort des “méchants” et la survie des “gentils”. Et au final, on est face au même manichéisme dans l’autre récit. Pour autant ce n’est pas Karine Giebel qui force le trait, mais disons que les situations désespérées et l’absence totale de pitié de ce polar nous pousse nous, pauvre petit lecteur malmené par les horreurs que nous lisons, dans nos retranchements.
Chiens de sang de Karine Giebel est un petit ouvrage, un peu moins de 300 pages que j’ai englouti d’un trait. Pour autant, cette lecture rapide est parfaite de justesse. Les histoires sont courtes car elles vont à l’essentiel, les personnages révèlent toute leur complexité en peu de mots, et nous juste on a la frousse et on referme le livre avec un petit frisson en se demandant comment certains auteurs arrivent à avoir ça dans la tête. Saisissant !
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