Hier soir, j’ai été ravi d’assister au concert China Night à la Halle aux Grains par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse (ONCT) dans le cadre du 70e anniversaire de la République populaire de Chine. L’occasion d’entendre des sonorités auxquelles nous ne sommes pas habitués, et de beaux moments de percussions (notamment des maracas, on n’en voit pas tous les jours dans l’orchestre) !
Le souffle des montagnes du Yunnan et l’énergie de Pékin plane sur ce concert, qui réunit quatre figures majeures. Wenjing Guo, Qianyi Zhang, Qigang Chen et Long Zhou témoignent de l’éclat des orchestres chinois, portés par des interprètes d’exception, parcourus par le souvenir des grandes épopées, innervés de références aux instruments traditionnels. Invitation au cœur de l’âme chinoise…
Programme du concert China Night
À la baguette, le chef d’orchestre Tan Lihua, directeur musical et chef principal de l’orchestre symphonique de Pékin ; et à ses côtés, le pianiste Li Jian pour interpréter Er Huang, un concerto de 18 minutes composé à l’origine pour Lang Lang. Petite surprise en voyant le musicien entrer en scène totalement hirsute 🙂 une excentricité capillaire contrebalancée par la délicatesse de son interprétation du concerto. J’ai particulièrement aimé entendre le xylophone qui répétait comme un écho lointain les notes du piano.
Parmi les morceaux que j’ai préférés au cours de ce concert, il y a eu le premier mouvement de la Suite symphonique : Capriccio du Yunnan intitulé Chanson d’amour d’un papillon de printemps. Mais c’est la Suite symphonique : Rythme de Pékin de Long Zhou qui a eu le plus de succès, avec sa cavalcade de percussions, notamment des xylophones, cloches, tambours, tam-tam et congas… Quelle frénésie ! On avait l’impression que le vent (dont les violons imitaient le sifflement) s’engouffrait par toutes les issues de la Halle aux Grains et tourbillonnait dans la salle ! Un morceau très impressionnant qui a fait de l’effet !
Le concert idéal pour attendre l’ouverture dans environs 1 mois de la nouvelle édition de la Fête des Lanternes à Gaillac, une festivité chinoise qui s’est implantée dans le sud-ouest il y a 3 ans et qui nous émerveille chaque hiver !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
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Les jeunes pianistes sont plein de surprises stylistiques. J’ai vu l’an dernier un jeune américain brillant en jeans…