Voilà un film dont je n’avais pas entendu parler mais que j’ai découvert à l’occasion de la Fête du cinéma, qui se déroule du 3 au 6 juillet (4 € la place). Il s’agit de Compétition officielle, un long-métrage argentino-espagnol signé Mariono Cohn et Gastón Duprat mettant en scène de grandes stars du cinéma almodovarien.
Compétition officielle, Almodóvar sans Almodóvar
Si, en voyant l’affiche de Compétition officielle vous pensez au cinéma de Pedro Almodóvar, rassurez-vous, vous n’avez pas la berlue. Penélope Cruz et Antonio Banderas sont les deux têtes d’affiche de ce nouveau film hispanophone, eux que l’on a tant aimés dans les derniers chefs-d’œuvre du réalisateur espagnol Douleur et gloire et Madres Paralelas. Dans Compétition officielle, on retrouve non seulement un casting familier, mais aussi des partis pris esthétiques très forts et très colorés, avec des personnages aux caractères bien trempés.
Un homme d’affaires milliardaire (José Luis Gómez) décide un jour d’investir sa fortune dans un projet fort afin de laisser son nom dans la mémoire collective. Il hésite entre financer la construction d’un pont ultra-moderne ou la production d’un film exceptionnel adapté du dernier Prix Nobel de Littérature : Rivalité. C’est finalement sur ce deuxième projet qu’il va se concentrer, voulant pour sa réalisation la meilleure équipe au monde. Lola Cuevas (Penélope Cruz), artiste renommée et radicale, sera derrière la caméra. Les deux acteurs principaux seront Félix Rivero (Antonio Banderas) – une vedette hollywoodienne – et Iván Torres (Oscar Martinez) – un grand ponte du théâtre qui prône un art élitiste. Ils devront faire équipe et mettre leurs génies respectifs à contribution… à condition de ne pas laisser leurs ego prendre le dessus.
Une comédie portée par ses acteurs
Le scénario du film est plutôt amusant bien qu’il ne soit pas d’une incroyable originalité. La force du film vient plutôt de son casting. À chacune de ses apparitions, Penélope Cruz (qui arbore une époustouflante chevelure rousse) crève l’écran. Alors que le rôle de Lola Cuevas aurait vite pu basculer dans la caricature, Penélope Cruz donne à cette réalisatrice mégalomane une profondeur inattendue. Les gros-plans sur son visage sont d’un magnétisme irrésistible.
Ses deux partenaires de jeu sont également très convaincants. Antonio Banderas n’a rien à prouver (sa carrière parle pour lui) et il excelle à nouveau dans ce rôle de superstar un peu trop sûre d’elle. Oscar Martinez est pour moi une découverte et son personnage de professeur de théâtre élitiste équilibre parfaitement leur duo teinté de rivalité.
La fête du cinéma jusqu’au 6 juillet
Il vous reste encore 3 jours pour profiter de la Fête du cinéma partout en France. Les films à l’affiche ne manquent pas : Jurassic World 3 pour les fans de cinéma fantastique ; En corps pour celles et ceux qui préfèrent les comédies ; ou Doctor Strange in the Multiverse of Madness si vous préférez les films d’action et de super-héros… et plein d’autres possibilités bien sûr !
Alors, qu’irez-vous voir pour la Fête du cinéma ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.