Quelle joie de retourner à la Halle aux Grains pour une Happy Hour avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse ! Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas retourné à l’un de ces rendez-vous dont le concept est pourtant simple : un samedi par mois, l’orchestre donne un concert à petit prix à 18h pour une heure de découverte de la musique classique. Période de Noël oblige, l’Happy Hour du mois de décembre avait une saveur particulière et une durée exceptionnelle, puisque le spectacle a duré près de 2 heures, pour le plus grand plaisir des spectateurs !
Une Happy Hour de Noël groovy, jazzy et classique
Le programme de ce concert était particulièrement plaisant. Puisque nous approchons de Noël et que ce spectacle s’adressait à toute la famille, il y avait forcément de nombreux morceaux en lien avec les fêtes de fin d’année. L’orchestre a ainsi interprété quelques morceaux classique du Noël chrétien (comme le Magnificat BWV.243 de Bach ou l’Hallelujah extrait du Messie de Haendel) mais aussi de nombreux tubes du Noël païen (comme Let it snow ! de Jule Styne, des B.O. de films tels que Maman, j’ai raté l’avion ! & Le Pôle Express ou encore des extraits de Casse-Noisette de Tchaïkovski).
Des cuivres et des petits chanteurs
Spécialement pour l’occasion, les morceaux interprétés ont été arrangés pour les cuivres par Nicolas Chatenet. Ça tombe bien, il se trouve que les cuivres sont – avec les percussions – ma section préférée de l’orchestre ! Le trompettistes Nicolas Chatenet a donc revu les partitions du programme de manière à ce que l’orchestre puisse les interpréter aux trombones, cors, tubas et trompettes. Quel régal pour nos esgourdes !
Pour les parties chantées, la Maîtrise de Toulouse a rejoint l’orchestre. Bon… je dois dire que c’est ce qui m’a laissé le plus sceptique dans ce spectacle. Niveau costume, on repassera : on avait l’impression de voir une soixantaine de petits clones de Mercredi Adams, dans leurs tenues noires sans fioriture et leurs petites têtes de condamnés à mort… Pour une ambiance de Noël, le rendu était pour le moins sinistre. Mais pour un enterrement cela dit, ça peut faire son petit effet.
Bien entendu, si l’on faisait abstraction du visuel, l’interprétation et le choix des morceaux était vraiment très sympathique. J’ai adoré entendre en live le fameux Carols Of The Bells de John Williams, classique parmi les classiques pour ceux qui, comme moi, étaient enfants lorsque Maman, j’ai raté l’avion ! est sorti sur nos écrans.
Ce même morceau a d’ailleurs été interprété deux fois : une version chantée par la Maîtrise de Toulouse et une reprise par les cuivres, arrangée à la sauce presque électro par Nicolas Chatenet.
Du classique au jazz
J’ai beaucoup aimé aussi la deuxième partie du concert, quand la chanteuse Julie Santamans a rejoint l’orchestre. Elle a interprété quelques classiques qui font toujours plaisir à entendre en cette période de fin d’année : Santa Claus is Comin’ to Town de Dizzi Gillespie, Let it snow ! de Jule Styne et New York, New York de John Kander. Clairement le moment le plus groovy et jazzy du spectacle ! Ça m’a d’ailleurs redonné envie d’aller passer une soirée dans un bar jazz, malheureusement je n’en connais plus à Toulouse (j’allais autrefois aux Caves d’Amélie, mais cela n’existe plus depuis belle lurette). Si vous avez une bonne adresse à me recommander, je prends !
Le spectacle s’est achevé par l’Hallelujah de Haendel, ce qui m’a mis l’eau à la bouche pour l’un des prochains concerts prévus à la Halle aux Grains : en effet, les Grands Interprètes accueilleront mercredi 20 décembre le Chœur Accentus, l’Insula Orchestra et la cheffe Laurence Equilbey pour jouer l’intégralité du Messie de Haendel. Ce sera à 20h à la Halle aux Grains. Serez-vous présents au rendez-vous ?
Quant à la prochaine Happy Hour de l’ONCT, elle mettra à l’honneur les percussions et j’ai vraiment hâte d’entendre ça. Ce sera le 10 février 2024 à 18h. Ne la manquez pas !
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.