Cette silhouette dans un contre-jour crépusculaire, c’est Da Silva, que je suis allé écouter pour la première fois en concert au Rex (Toulouse) ce mercredi. La salle n’était pas très remplie et les spectateurs n’étaient (étonnamment) pas si jeunes, mais l’ambiance était bien au rendez-vous pour ce spectacle intime et intense. Au programme, des chansons qui appartiennent de longue date au répertoire de Da Silva, mais surtout celles de son dernier album que nous avions adoré : L’Aventure.
Dans cette version du concert, les musiciens sont seulement trois en scène, ce qui m’a un peu interloqué au début compte-tenu de la richesse musicale du dernier disque avec ses trompettes baroques et ses chœurs. Sur scène, trois musiciens : Romain Viallon à la batterie et aux percussions (tout en décontraction), Frédéric Fortuny au clavier (il a coécrit et composé L’Aventure) et bien sûr Emmanuel Da Silva à la guitare et au saxo (et au chant, cela va de soi). A eux trois, ils ont revisité les titres bien connus du public, qui les a ovationnés. Il fallait bien toute leur énergie pour réchauffer cette salle un peu vide et laissée tiède par Nirman, chanteur toulousain qui a interprété en première partie ses ballades tristes au piano. Pourtant, on ne peut pas dire que les thèmes abordés par Da Silva soient beaucoup plus gais de manière générale. Et pourtant, par leur rythmique et leur phrasé, ses chansons nous ont mis en transe en un rien de temps !
Bref, cette soirée au Rex a été un régal et je vais désormais traquer les passages de Da Silva à Toulouse pour réitérer l’expérience ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu artiste dont j’apprécie absolument toutes les chansons sans concession et dont je ne peux pas dire si je préfère un album plus qu’un autre.
En quelques mots, si vous avez l’occasion de découvrir Da Silva et ses musiciens, foncez !
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
