Avec le Festival International de Danse Contemporaine qui se déroule actuellement et deux spectacles vus, cette semaine à Toulouse a été placée sous le signe de la danse !
En effet, depuis le 15 mars et jusqu’au 3 avril, le CDC (Centre de Développement Chorégraphique) convie les chorégraphes et interprètes de trois continents pour un Festival endiablé. C’est dans le cadre de ce festival que je suis allé voir Ad Noctum de Christian Rizzo mercredi et jeudi (oui, oui, deux fois) dans les murs du TNT. Puis j’ai également eu l’occasion de voir à Odyssud ce vendredi un ballet complètement loufoque intitulé Barbe-Neige et les sept petits cochons au bois dormant. Tout un programme !
Ad Noctum, de Christian Rizzo :
Un danseur. Une danseuse. Un totem électronique. Voici les trois protagonistes du ballet de Christian Rizzo.
Sur un tapis de scène psychédélique et lors de courtes séquences saccadées, s’enchaînent d’infinies variations inspirées des danses de salon. Tout commence par un sensuel tango dos-à-dos. Le totem – témoin, source de lumière et de son, immobile et pourtant changeant – réagit aux mouvements des danseurs avant de s’emballer lors d’un solo des plus oppressants… Oui, un totem qui fait un solo de danse grâce à un ingénieux système d’images de synthèses, de lumières et d’électronique, c’est possible !
Côté son, Rizzo s’est inspiré des Noctures et des Pièces pour piano de Chopin et Satie pour créer son spectacle, mais il a confié l’écriture de la bande-son à Nicolas Davos et Pénélope Michel qui ont produit une symphonie de larsen et de dissonances à la fois très désagréable et totalement envoûtante. Le dernier mouvement enfin est le poème de Robert Burns « My Heart’s in the Highlands » mis en musique par Arvo Pärt. Probablement le passage le plus doux de ce spectacle qui vient panser nos sens après 45 minutes de bruits et de flashs quasi ininterrompus.
Indéniablement, Christian Rizzo et ses spectacles gagnent à être connus !
Barbe-Neige et les sept petits cochons au bois dormant, de Laura Scozzi :
Laura Scozzi, dans un tout autre registre, nous embarque dans son univers totalement barré ! Tout commence par un ballet d’abeilles cocaïnées, puis s’ensuit un défilé de trois petit(e)s cochon(ne)s et de personnages de contes dans tous leurs états (grâce à un savant mélange de danse pop urbaine et de psychanalyse). Pas un instant de pause, c’est totalement délirant et à pleurer de rire ! Du hip-hop sur fond de Paganini, c’est un mariage fabuleux ! Les photos du spectacle parlent d’elles-mêmes ! Faut aller voir ça !
A voir à Odyssud (Blagnac) jusqu’à dimanche, pour les barbus et tous les autres aussi ! Puis à Bergerac, Perpignan, Marciac, Corbeil-Essonne, Saint-Louis et même Bonn en Allemagne ! Foncez-y, il n’y a aucune chance d’être déçus !
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
