L’un des blockbusters de l’été – vous n’avez pas pu le rater – c’est Deadpool & Wolverine, nouvelle production Marvel. Enfant des années 80, j’ai lu dans ma jeunesse pas mal de bd de superhéros, et quand les comics sont redevenus à la mode avec leur adaptation cinématographique au début des années 2000, j’ai toujours plus ou moins suivi (même si j’ai souvent attendu de les voir sur ma télé et ne suis allé que rarement voir ces films au cinéma).
Parmi ces héros, s’il y en a un qui ne m’a jamais séduit, c’est bien Deadpool. Humour régressif, histoires inintéressantes et au possible, je n’ai jamais adhéré au personnage ni aux films. En revanche, j’ai toujours été un inconditionnel des X-Men et j’ai suivi avec beaucoup de curiosité toutes les aventures du plus emblématique d’entre eux : Serval… enfin, je veux dire Wolverine (puisque son nom français n’a pas été gardé dans les adaptations ciné).
ALors forcément, j’ai été particulièrement tiraillé par la sortie du film Deadpool & Wolverine. Le personnage qui m’intéresse le moins associé à l’un de ceux qui me plaisent le plus… N’y tenant plus, j’ai décidé d’aller voir ce film pour voir dans quel sens la balance allait pencher.
Deadpool et Wolverine, la suite de Logan ?
Souvenez-vous, nous avions quitté Wolverine en 2017 avec le film Logan, l’épisode que j’ai préféré mettant en scène ce personnage et qui était censé mettre un point final à ses aventures. Huit ans après la sortie du film, ce n’est pas divulgâcher que de rappeler qu’à la fin de Logan, le héros meurt héroïquement, un sacrifice pour qu’une nouvelle génération de mutants puisse continuer à vivre après lui. Alors comment Hugh Jackman peut-il revenir dans la peau de ce personnage en 2024 dans un nouvel opus ?
Je vous rassure, comme la plupart des films du MCU ces dernières années, c’est au multivers que l’on doit le retour de Jackman sur nos écrans. Le Wolverine de ce nouveau film n’est donc pas le même que celui de Logan ou du Combat de l’immortel, mais une version parallèle. D’un côté, j’ai été rassuré par ce choix (il aurait été dommage de ressusciter un héros qui avait eu une si belle fin), d’un autre, j’ai trouvé le tour de passe-passe un peu facile… Et ce nouveau Wolverine n’a pas le panache de son ancêtre.
Deadpool, insupportable Deadpool…
Clairement, en terme d’écriture, d’humour ou de style, ce crossover est totalement dans l’esprit des films Deadpool. C’est stupide de A à Z, l’histoire est totalement claquée au sol, les dialogues sont vraiment écrits avec les pieds, les personnages n’ont aucune psychologie… Ryan Reynolds, à la fois producteur, auteur et acteur principal du film, s’est juste fait un gros kif avec ce film qui semble avoir été imaginé par un enfant de 7 ans.
Pourtant, Ryan Reynolds, en général je l’aime bien. Pas dans ses rôles de superhéros, mais dans ses « vrais films » il m’a toujours convaincu : inquiétant dans The Voices de Marjane Satrapi et convaincant dans La Femme au tableau avec Helen Mirren. Mais clairement, c’est un acteur à qui il ne faut pas confier un stylo pour écrire une ligne de scénario ou de dialogue. Au secours : le film n’est pas mauvais, il est pire !
Des caméos qui font plaisir
Pour ne pas spoiler ce qui fait le seul véritable atout de ce film, je ne dirai pas quels sont les caméos (nombreux) qui jalonnent l’histoire de Deadpool & Wolverine, mais franchement, heureusement qu’ils sont là pour raviver un semblant d’intérêt chez les spectateurs. On retrouve un peu la même émotion déjà provoquée avec succès dans le film No Way Home, où Marvel avait fait revenir Andrew Garfield et Tobey Maguire dans le costume de Spider-Man, histoire de titiller un peu la fibre nostalgique des spectateurs.
Bien sûr, on sent que tous les anciens personnages qui sont convoqués à divers moments de l’histoire sont là juste pour le fan service et ne sont pas vraiment au service du scénario… si tant est qu’il y en ait un ! Bref, tout cela sonne bien creux.
En somme, si comme moi vous n’êtes pas fan des film creux, mal écrits et profondément stupides, épargnez-vous la peine d’aller voir ce navet. Même Hugh Jackman ne parvient pas à faire honneur au personnage qu’il a pourtant brillamment incarné depuis plus de 20 ans. Pour moi qui ai eu le malheur d’aller le voir en salle, je vais faire en sorte d’oublier rapidement qu’il fait d’une manière ou d’une autre partie de la timeline des films consacrés à Wolverine et continuerai à considérer Logan comme sa dernière véritable apparition.
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
