Ça faisait un moment que je n’étais pas allée au musée des arts décoratifs ! Après la mécanique des dessous où on entrevoit l’Histoire à travers les petites culottes, je suis allée découvrir les boutons. Oui, les boutons, c’est l’angle original de l’histoire du costume qui est abordé dans Déboutonner la mode. Quand j’étais gamine, je vouais une passion à la boite à boutons du nécessaire à couture de ma grand-mère, donc forcément j’avais envie de voir cette expo 😉
Déboutonner la mode, avant d’être une exposition, c’est une collection. Une collection de foufou hein, plus de 3000 boutons quand même. Elle a d’ailleurs reçu le statut d’œuvre d’intérêt patrimonial majeur par la Commission consultative des Trésors Nationaux (rien que ça) (m’étonnerait que ça arrive à ma collection de vernis à ongles ça) (je n’en ai pas 3000 non plus hein). Je dois dire que quand nous sommes en face du mur rassemblant les 792 boutons sculptés d’Henri Hamm, ça en jette.
Comme souvent dans ce genre d’expositions de pièces “banales” (entre guillemets le banal, car certains de ces boutons sont des chefs-d’œuvre !), ce qui est très intéressant c’est la technique. J’ai notamment beaucoup aimé la vitrine qui présente des boutons en céramique, en perle, en raphia, en cuir, en fourrure, en corne, en Compiègné, en camée, en nacre, en verre, en métaux divers et variés, en paille… Mais mon grand coup de cœur, ça a été une parure de boutons en grisaille sur ivoire, cuivre et verre, daté de la fin du XVIIIème siècle.
Bien sûr, qui dit boutons dit vêtements ! L’exposition s’ouvre d’ailleurs sur un mur de peintures et de photos de vêtements qui fait la part belle à ces petits. J’ai bien aimé le portrait du comte Christophe Urbanowski d’Anton Graff, avec ses énormes boutons décoratifs qui ressemblent à des mécanismes d’horloge. La seconde moitié de l’exposition fait d’ailleurs la part belle aux vêtements, avec des pièces de grands couturiers. J’ai notamment flashé sur un ensemble pantalon de Schiaparelli, qui a été porté par Marlene Dietrich.
Bon, je dois dire, j’ai trouvé le propos un peu moins bien emmené que pour La mécanique des dessous. Ça reste une exposition très sympa, avec des pièces à voir qu’on n’a pas l’habitude de croiser partout, mais je pense que j’ai moins retenu de choses du parcours. Déboutonner la mode dure jusqu’au 19 juillet, vous me direz ce que vous en pensez si jamais vous aller compter les boutons au musée des arts décoratifs.
Déboutonner la mode
Les arts décoratifs – 107, rue de Rivoli – 75001 Paris
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