L’année s’achève et ce mois-ci j’ai vu pas mal de choses. Comme on ouvre jour après jour les cases d’un calendrier de l’Avent, j’ai mis à profit chaque journée et chaque soirée pour aller au théâtre, au concert, au cinéma… Il est donc temps de faire le bilan culturel de ce mois de décembre 2023 !
Wonka, de Paul King
Préquel du film Charlie et la chocolaterie de 1971, ce film est l’excellente surprise ciné de cette fin d’année. Mise en scène, casting, chansons… j’ai tout aimé dans cette comédie musicale familiale et pleine de gaieté. Pourtant, je n’en attendais rien, ce n’était même pas un film que je comptais voir avant d’être invité à une projection. Il figure même dans mon top des meilleurs films de 2023, c’est dire ! Et vous, l’avez-vous vu avec vos têtes blondes ?
Winter Break, d’Alexander Payne
Deuxième excellente surprise de cette fin d’année, Winter Break est un drôle de film qui a l’air tout droit sorti des années 70. Alors que tous les élèves d’une prestigieuse école partent en vacances d’hiver, l’un d’entre eux doit passer les fêtes dans l’établissement avec un vieux professeur sinistre et une dame de cuisine endeuillée… A priori, rien qui ne prête à rire, et pourtant le film est solaire et émouvant. Allez-y sans hésiter !
Les Trois mousquetaires : Milady, de Martin Bourboulon
J’avais bien aimé le premier volet, centré sur D’Artagnan. Dans cet épisode II, l’intrigue se focalise sur Milady et ses nombreuses ruses. On se demande d’ailleurs pourquoi le film s’appelle encore Les Trois mousquetaires, car ces personnages éponymes sont quasiment absents de l’intrigue principale et n’apparaissent qu’aux entournures du scénario. François Civil est un peu à côté en terme de registre, Lyna Khoudri totalement oubliable, mais Eva Green & Vincent Cassel sont quant à eux excellents. Bref, alors que j’y allais avec enthousiasme après le premier épisode qui était de bonne facture, ce chapitre-là m’a laissé sur m’a faim. Et vous ?
Érection, de Pierre Rigal
Ce solo de Pierre Rigal est aujourd’hui considéré comme un classique. Créé il y a 20 ans, Érection est repris aujourd’hui dans le même dispositif qu’à l’origine et force est de constater que tout ça marche encore très bien. Pourtant, tout ne tient qu’à peu de choses, un simple concept : le passage d’un corps de la position horizontale à la position verticale. Aussi simple que cela paraisse, cela a su me captiver, m’amuser et m’émouvoir.
Phèdre ! de François Gremaud
Depuis 2021, j’ai vu Phèdre ! chaque année. En 2023, je n’ai pas perdu cette bonne habitude. Seul en scène, Romain Daroles nous raconte la tragédie de Racine avec ses mots et son humour, dans une pièce en forme de conférence gesticulée. C’est intelligent et terriblement efficace ! D’ailleurs, le saviez-vous, François Gremaud a écrit 2 suites à cette comédie : Giselle… avec la danseuse Samantha van Wissen & Carmen. avec la cantatrice Rosemary Stanley (que j’irai voir en avril 2024). Avez-vous vu ce grand succès théâtral ?
Zéphyr, de Mourad Merzouki
J’adore les ballets de Merzouki en temps normal. Pixel, Correria Agwa, Folia, Carte blanche… je les ai tous aimés dans leur style. Mais quelle déception que de voir Zéphyr, spectacle sans imagination et très approximatif dans l’exécution. À aucun moment je n’ai cru au vent censé souffler sur la scène, que les danseurs prétendaient sculpter ou contre lequel ils faisaient semblant de lutter. J’espère qu’à l’avenir Merzouki retrouvera l’inspiration et l’originalité qui ont fait sa marque de fabrique depuis plusieurs années.
Feux d’artifice, par le Ballet du Capitole
Je n’ai jamais vu les danseurs du Ballet du Capitole dans des pièces aussi déjantées. Ils ont su allier la virtuosité à l’humour, pour le plus grands plaisir du public qui a ovationné les trois ballets présentés dans ce programme haut en couleur. Au programme : Suite en blanc de Serge Lifar, Sechs Tänze de Jiří Kylián et The Concert de Jerome Robbins. Trois pièces très différentes et festives, idéales pour célébrer la fin de l’année 2023.
Le Testament d’Orphée, par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse
J’avais décidé d’aller voir ce spectacle pour Maria João Pires et Tugan Sokhiev, qui devaient jouer les partitions de Brahms et Beethoven. Finalement, ce sont le pianiste Mao Fujita et le chef d’orchestre Elias Grandy qui les ont remplacés. J’ai adoré l’énergie mise dans ce concert en 2 parties, et j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir deux jeunes interprètes talentueux.
Happy Hour de Noël avec les cuivres de l’ONCT
C’est de saison : l’Orchestre National du Capitole a fêté Noël – ou plutôt sa section cuivres. Au programme, de nombreux standards des fêtes de fin d’année ainsi que des musiques de film, le tout accompagné par les jeunes chanteurs de la Maîtrise de Toulouse. Quel enthousiasme ! Décidément, ces Happy Hours sont des moments extraordinaires !
Le Messie, de Haendel par Laurence Equilbey
Classique parmi les classiques, Le Messie de Haendel est une partition emblématique de la musique baroque. D’ailleurs, on connait tous les fameux Hallelujah qui clôt la deuxième partie de l’œuvre. Laurence Equilbey a su convaincre la Halle aux Grains en dirigeant l’Insula Orchestra et le chœur accentus. Le Messie était évidemment le programme parfait pour célébrer comme il se doit le Noël chrétien en cette période d’Avent !
Le Maître de l’art – La lune de Cendres, de Kutchuk Salmidanach
J’ai adoré la lecture de ce roman ! Kutchuk Salmidanach est un auteur à découvrir pour son univers passionnant et son style très original. A la lisière de la poésie et de l’aventure de fantaisie, son Maître de l’art est un roman que j’ai beaucoup aimé lire (2 fois) et dont j’ai très envie de découvrir la suite (car oui, la fin ouverte donne très envie d’explorer d’autres régions de son vaste univers). Si vous aimez la fantaisie intelligente, vous serez séduits par ce livre très captivant !
Et vous, qu’avez-vous découvert derrières les cases de votre calendrier de l’Avent culturel ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
Je suis bien d’accord, Wonka est un film qui fait du bien, féerique, drôle, touchant et bien joué ! Je m’étais dit, tient c’est un film à voir avec mon fils ( excellent alibi pour aller au cinéma) et je me suis laissée emportée par l’intrigue et la magie de l’histoire.