Ce mois-ci, les Toulousains ont pu assister à deux spectacles de Jean-Michel Ribes. Le premier, à l’Escale de Tournefeuille, était Théâtre sans animaux mis en scène par Pierre Matras du Grenier de Toulouse. Le second était sa dernière œuvre, Par-delà les marronniers, mise en scène par l’auteur lui-même et avec Michel Fau en tête d’affiche à Odyssud (Blagnac).
Deux spectacles, deux impressions…
Théâtre sans animaux, de Jean-Michel Ribes par Pierre Matras : Voilà un spectacle de très mauvaise qualité ! Les acteurs du Grenier de Toulouse, pourtant professionnels, nous ont proposé un jeu pas même digne d’une compagnie amateur et la mise en scène était vraiment peu exigeante.
Passée la première scène pourtant bien pensée (qui nous fait passer de la scène à l’envers du décor, puisque la moitié de l’intrigue se déroule en coulisse), le spectacle s’est enlisé dans une succession de parodies absurdes dignes des pires scènes de boulevard.
Cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas vu un spectacle aussi mauvais… L’avantage, c’est que les prochains spectacles moyens que je verrai ne pourront en être que redorés, en comparaison !
Par-delà les marronniers à Odyssud (Blagnac)
Par-delà les marronniers, de et par Jean-Michel Ribes : Sous forme de music-hall, trois comédiens et trois divas nous ont fait revenir au début du siècle dernier, en pleine folie dadaïste. Jean-Michel Ribes a convoqué trois figures assez méconnues de la littérature dadaïste et nous a présenté leurs destins symétriques : Jacques Vaché (Maxime d’Aboville), Arthur Cravan (Michel Fau) et Jacques Rigaut (Hervé Lassïnce). Ils ne se sont pas connus, mais ont traversé de manière semblable et fulgurante le début du vingtième siècle, ainsi que nous le raconte ce spectacle au gré de cinq épisodes : la Guerre, l’Amour, l’Art, l’Ennui et la Mort. Autour de ces trois fantaisistes, trois muses dansent et chantent leurs poèmes avec énergie, lyrisme et humour. Elles entonnent tour à tour les airs de Mozart, du cancan et des surréalistes… Ce sont elles qui donnent au spectacle le plus de magie et de lumière, car il faut bien avouer que l’ensemble a parfois manqué un peu de rythme (je me suis même endormi pendant l’épisode de « l’Ennui », c’est ironique non ?).
En tous cas, j’ignorais que Ribes écrivait ce genre de pièces. Je dois avouer que j’ai été agréablement surpris et que c’est probablement celle que j’ai préférée de cet auteur jusqu’à présent !
Par-delà les marronniers à Odyssud (Blagnac)
Avez-vous déjà vu des spectacles de Jean-Michel Ribes ? Que pensez-vous de ce dramaturge ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
