Sur les conseils d’une amie, je me suis lancé cette semaine dans la mini-série britannique Douglas Is Cancelled (disponible sur ARTE, en seulement 4 épisodes), qui a marqué les esprits en 2024 par son regard acerbe sur l’univers des médias et de la « cancel culture ». Forcément, quand on dit british et ARTE, je savais d’avance que j’allais accrocher.
Avec son humour tranchant et sa mise en scène soignée, cette mini-série propose une réflexion sur le pouvoir des réseaux sociaux et la fragilité des réputations.
Douglas Is Cancelled : un tweet au cœur du scandale
Douglas Bellowes, journaliste vedette d’une émission d’actualité en prime time, voit sa carrière basculer lorsqu’un tweet compromettant est publié : Douglas aurait, à l’occasion d’un mariage, fait une blague sexiste – voire misogyne. La blague en question, nul besoin de la mentionner pour que le scandale éclate et déclenche une tempête médiatique, mettant à l’épreuve sa loyauté, celle de ses collègues et les valeurs de la chaîne. À travers ce prisme, la série explore la mécanique implacable des controverses modernes, où chaque faux pas peut être fatal.
L’intrigue rappelle un peu The Morning Show, mais en beaucoup plus efficace puisque tout est concentré sur quatre épisodes.
Déjà, quand j’ai vu que Douglas était incarné par Hugh Bonneville, je savais que j’allais adorer. Mais oui, souvenez-vous, il a joué le comte de Grantham dans les 6 saisons de Downton Abbey, l’une de mes séries préférées entre toutes.
À ses côtés, d’autres figures connues, notamment Nick Mohammed, qui excella dans le rôle de Nate dans la série Ted Lasso dont Charlotte a fait l’éloge ici. Dans Douglas Is Candelled, il endosse le rôle d’un boute-en-train très, très gênant. Et très drôle malgré lui, tant il est malaisant.
Des personnages complexes et nuancés
Loin de se contenter d’un affrontement manichéen entre « victimes » et « bourreaux », Douglas Is Cancelled dresse des portraits nuancés. Le présentateur Douglas oscille entre arrogance et vulnérabilité, tandis que son entourage semble hésiter entre solidarité et opportunisme. Sa coprésentatrice Madeline (Karen Gillan), est ambiguë jusqu’à la dernière minute de la série, et ça c’est particulièrement savoureux.
Le scénariste Steven Moffat – à qui l’on doit une autre série anglaise que j’aime beaucoup, Sherlock – injecte une tension dramatique savamment dosée qui rend chaque scène captivante et crée un véritable suspense entre les épisodes.
Une satire pertinente et actuelle
La série interroge la notion de responsabilité individuelle face à une opinion publique versatile. Jusqu’où une institution est-elle prête à défendre ses figures publiques ? Quel rôle jouent les médias et les réseaux sociaux dans la construction et la destruction d’une carrière ? Douglas Is Cancelled ne donne pas de réponse tranchée mais offre une réflexion piquante sur notre époque, portée par une écriture qui m’a semblée brillante et des performances impeccables.
Avec son mélange d’humour caustique et de tension dramatique, cette série s’intéresse aux dérives de la société médiatique contemporaine et semble enfin poser les bonnes questions face à un phénomène résolument actuel.
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
