J’ai enfin fini de regarder Dahmer, la série événement du moment sur Netflix. J’adore Evan Peters, j’adore Ryan Murphy le créateur, je suis friande de faits divers… Forcément, cette série avait déjà de nombreux atouts pour moi avant même de la lancer. Donc, j’en ai pensé quoi ?
Dahmer, une série effrayante
On va commencer par le commencement : Dahmer parle de Jeffrey Dahmer, un serial killer cannibale qui a tué pas moins de 17 hommes au tournant des années 70-80. Rien que cela, cela fait peur. Probablement une des histoires de tueur en série les plus effrayantes… Déjà, acte. Regarder cette série n’est pas une partie de plaisir, et je dois dire que j’ai eu du mal à regarder plusieurs scènes. Non pas forcément pour ce qu’elles montrent, mais par ce qu’elles suggèrent sans qu’aucun doute sur l’issue ne soit possible.
Mais l’histoire va au-delà du fait divers sanglant de ce “cannibale de Milwaukee”. On y aborde de manière très frontale la question du racisme dans la société, dans la police en particulier. L’homophobie est également au cœur de Dahmer. Cela parle aussi de l’histoire d’une relation père/fils perturbée et perturbante dans ses cheminements. Et bien entendu, la question de l’inné ou de l’acquis face à ces meurtres horribles.
Le génie de Ryan Murphy
DES ACTEURS FABULEUX
Comme toujours ou presque avec Ryan Murphy, on est face à des acteurs absolument parfaits. A commencer par l’acteur principal Evan Peters, qui est une fois de plus terriblement convaincant dans son rôle. Transformé à 100%, y compris physiquement. C’est juste, c’est flippant. Le fait que jamais on ne donne le point de vue de Jeffrey Dahmer dans cette fiction est frappant. L’incarnation d’Evan Peters suffit à tenir l’horreur de la série.
Face à lui, les seconds rôles sont brillants. A commencer par Richard Jenkins, dans le rôle de Lionel, le père du tueur. Ses dissensions continuelles nous frappent en tant que téléspectateur. Sa prestation m’a laissée vraiment bouche bée. Dans un autre genre, Niecy Nash dans le rôle de la voisine Glenda Cleveland est tout aussi remarquable. Et que dire de la prestation de Rodney Burford en tant que Tony Hughes ? J’ai été absolument bouleversée après l’épisode qui lui est consacré.
UNE MISE EN SCENE PARFAITE
Ce fameux épisode dont je vous parle, c’est le numéro 6, Silenced. Un épisode très particulier, baigné dans une non ambiance sonore significative. En fait, chaque épisode est conçu comme un tout, sur un thème ou un personnage particulier. Au-delà de l’aspect chronologique de la vie de Jeffrey Dahmer, ou des classiques aller-retours qu’on retrouve désormais dans toutes les fictions, Ryan Murphy propose un dilemme à chaque épisode. Ce qui les rend denses, avec une cohérence très marquante.
Bien entendu, Dahmer touche au morbide et au très dérangeant. Il serait faux de le nier. J’ai particulièrement interrogé la fascination que je peux avoir autour de ce genre d’histoire face à cette série. Il y a une vraie importance donnée aux victimes, mais est-ce que cela suffit à dissiper le malaise ? Pas certaine. Pour autant, la série s’élève fortement en raison des thèmes abordés.
Dahmer est une série que j’aurais eu du mal à regarder, incapable d’enchainer 2 épisodes de suite tellement l’ambiance me collait à la peau après… Mais je dois dire que c’est extrêmement bien joué. Et finement réalisé.
Vous avez regardé ? Vous en avez pensé quoi ?
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