Enfin.
ENFIN.
EEEEEEENNNFFFIIIIIN.
Parce 2021 ne pouvait plus nous faire plus de mal que ça. Parce que même si l’instauration du pass sanitaire tombait COMME DE PAR HASARD le jour de la sortie tant attendue, tant repoussée de Kaamelott. Aussi parce que bien sûr je n’ai pas pu le voir aussi vite que je voulais. Parce qu’on en a gros.
Bref, j’ai enfin vu Kaamelott cet été.
10 ans après
Nous sommes donc 10 ans après l’exil d’Arthur, roi déchu du royaume de Logres, qui marquait la fin de la série. Son ennemi (ou plutôt son frenemy, comme on dirait à l’américaine) Lancelot du Lac règne désormais depuis le château de Kaamelott. Enfin, règne, on va dire plutôt qu’il appauvrit par la terreur le royaume. Les mercenaires saxons sont chargés de collecter durement les taxes, et l’état-major à la solde du taciturne Lancelot ne sait plus quoi faire (non pas qu’ils aient déjà su, mais enfin !).
Pendant ce temps, à Santa Cruz… euh, en mer Rouge. Le chasseur de primes Alzagar espère mettre la main sur diverses denrées, non humaines et humaines, onéreuses… Bon, je vous passe les détails que vous irez voir vous même au cinéma, mais on assiste à une Remontada à l’insu de son plein gré du roi – ex-roi – Arthur. Soutenu par la Résistance. Oui, la Résistance, notamment celle – brillante et presque efficace – organisée par Perceval et Karadoc. Mais qu’est devenue aussi la reine originelle du royaume, la sémillante Guenièvre ?
Kaamelott : une œuvre totale
Il n’y a pas à dire : la petite série face cam’ aux blagues qui fusent en format shortcom est loin. Bien bien loin. Rien d’inattendu pour ceux qui ont suivi l’évolution de Kaamelott à la télé entre 2005 et 2009. Cela faisait déjà plusieurs saisons – pardon, “livres” – qu’Alexandre Astier a délaissé l’humour premier degré pour se tourner vers le tragi-comique. L’étonnant volet VI et ses longs épisodes en extérieur au registre sombre donnait déjà le ton à ce Kaamelott : premier volet. C’est une grande œuvre où la tension dramatique ne cède pas face à l’humour absurde toujours présent.
Bien entendu, connaissant le personnage d’Alexandre Astier, on sait que tout était dans sa tête depuis le début. Des 6 livres de la série jusqu’à cette grande trilogie cinématographique. La richesse de son univers autour de la légende arthurienne semble sans limite. La musique a ainsi, comme dans la série, été entièrement composée par lui-même. Elle est omniprésente durant tout le film, et nous nous sommes amusés à lire à la fin le nombre d’instruments auxquels il jouait. Le mec veut maîtriser jusqu’au moindre “ding”, c’est impressionnant. Même on peut se demander s’il n’a pas fait son gamin JUSTEMENT pour qu’il joue son rôle enfant ^^
Et enfin, quel plaisir incroyable de retrouver les personnages, quasiment tous au grand complet… Les fans ne seront pas déçus, même si certaines apparitions semblent un peu rentrées au pied de biche (désolée ma chère Dame du lac). Pour ma part, j’ai commencé à gigoter d’excitation sur mon siège aux premières insultes mentionnant la duchesse d’Aquitaine. Et c’est avec un plaisir incommensurable que j’ai regardé les scènes de Géraldine Nakache et Alain Chabat <3 J’ai aussi hâte d’apprendre à jouer au robobrole, mais c’est un autre sujet.
Grandiose et/ou grandiloquent ?
Je ne jette pas de pavés dans la mare, absolument pas. Kaamelott : premier volet est un film absolument grandiose. Premier volet de ce qui est annoncé depuis des lustres comme une trilogie, c’est un projet absolument énorme. En cela, le voir au cinéma est une grosse claque. Costumes, maquillages, décors, lieux : tout claque haut et fort. L’énorme budget se ressent à chaque scène. La richesse visuelle des scènes avec les Burgondes notamment est juste incroyable. Sans parler de toutes les scènes de flashbacks de la jeunesse d’Arthur dans ses années de formation en Orient. C’est un luxe très ostentatoire de décors qui nous happe et nous écrase aussi un peu.
Forcément, face à cela… On reste spectateur. Totalement spectateur. Quelque part, on sent que c’est le truc incroyable d’un mec, il l’a fait tel qu’il l’a voulu et il n’est pas là pour t’embarquer. Tu suis si tu veux, tu suis pas tant pis pour toi. Il ne te facilite pas la tâche, et je pense que ceux qui ne connaissent pas la série auront du mal à apprécier ce premier film. Difficile par exemple d’expliquer aux gens qui ne connaissent pas la force du duo comique de Perceval et Karadoc POURQUOI quand on connait on rit dès qu’ils apparaissent à l’écran.
D’ailleurs, même en connaissant la série, je suis passée à côté de plusieurs choses qui m’ont beaucoup intrigué et pour lesquelles je n’ai pas eu de réponses. Peut-être dans le volet 2 ? Je l’espère, car si je peux vivre sans comprendre le pourquoi le costume de Lancelot (mais oui, pourquoi ???) bien entendu je veux absolument savoir quelle sera la suite. De plein de choses que je ne vous spoilerais pas. Mais quand même !
Vous l’aurez compris : je fais partie des fans de la saga Kaamelott. Je savais que j’allais apprécier le film quoi qu’il en soit, donc bien entendu ça a été le cas. Je peux cependant comprendre ceux qui ont été déçus ou qui n’ont pas accroché plus que cela. Et je suis tentée de dire “c’est pas faux” aux arguments mitigés de Julien dans son bilan culturel de juillet. Mais Kaamelott reste un mythe.
Et vous alors ? Vous faites partie de la horde de Français qui se sont rués cet été dans les salles pour voir Kaamelott : volet 1 ? Vous en avez pensé quoi ?
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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