Je m’attelle à cet article sur l’expo Basquiat x Warhol pour – pour une fois ! – vous parler d’une exposition peu de temps après son ouverture. Ayant raté bêtement la précédente de la fondation Vuitton, je n’ai pas tardé à aller voir cet événement majeur.
2 icônes à la fondation Vuitton
Cette expo “Basquiat x Warhol, à quatre mains” est l’un des grands évènements culturels du printemps. L’occasion de découvrir le travail commun qu’ont mené ces deux artistes. 160 toiles créées ensemble entre 1984 et 1985 tout de même ! Pour ma part, ça a été une vraie découverte. Je connaissais déjà l’œuvre de Jean-Michel Basquiat, mais plutôt pour ses premiers travaux très marqués par l’univers du graffiti. Et de la même manière, si j’avais bien en tête le travail d’Andy Warhol période pop art, je connaissais très clairement peu son travail des années 1980. Une nouvelle manière de regarder le travail d’artistes très connus, forcément j’aimais l’idée de cette expo Basquiat x Warhol !
La fondation Vuitton accueille pas moins de 300 oeuvres et documents pour retracer l’épopée de cette folle collaboration artistique, dont 80 toiles communes. On retrouve également la proposition d’artistes issus de la scène artistique du downtown new-yorkais de l’époque : Keith Haring (<3), Futura 2000, Jenny Holzer, Kenny Scharf, Michael Halsband… De quoi saisir toute la frénésie et la complexité de cette période culturelle hors-normes. Et comme beaucoup de ces œuvres proviennent de collections privées, les voir réunies ici est un vrai privilège !
Les œuvres que je retiens de cette expo Basquiat x Warhol
HANDBALL
On va commencer par une œuvre qui n’a pas été réalisée à 4 mains… mais à 6 ! L’artiste Francesco Clemente a un temps accompagné cette démarche commune, en apposant sa touche très onirique. J’adore le contraste entre les 3 univers, ainsi que la solidité de l’ensemble.
ORIGIN OF COTTON
L’imbrication entre la fleur sérigraphiée de Warhol, les personnages fantomatiques de Clemente et la sentence lapidaire de Basquiat créent une oeuvre très forte qui permet d’explorer le thème du racisme et de l’esclavage.
CHINA
J’aime beaucoup l’apparente sobriété de cette oeuvre, qui révèle à la perfection la manière dont se fondent entre elles les 2 pattes des artistes.
OLYMPICS RINGS
Cette oeuvre là s’impose de loin par sa taille monumentale. Elle a été inspirée par les JO de Los Angeles. Une nouvelle fois, Basquiat instille l’histoire afro-américaine en filigrane de l’oeuvre.
APPLES & LEMONS
En bonne fan de nature morte que je suis, je ne pouvais que me complaire devant cette œuvre ! Je pense qu’on peut dire que c’était ma préférée de l’exposition, rien que ça !
TAXI 45TH BROADWAY
Une scène banale de racisme ordinaire : un homme noir qui cherche à prendre un taxi, qui ne s’arrêtera pas et l’insulte. Basquiat a fait parler son quotidien, celui d’un artiste au succès établi qui reste méprisé dans la rue.
THE PUNCHING BAGS
Une installation magistrale, jamais exposée du vivant des artistes ! Warhol a peint sur chacun des sacs le visage du Christ, Basquiat lui a apposé le mot “judge”.
POISON
Cette oeuvre est exposée dans la salle consacrée aux “Headline paintings”, mettant en avant l’attrait de Warhol pour les gros titres de la presse qu’il travaillait comme élément de son art.
GRAVESTONE
Cette œuvre, qui clôture quasiment l’expo Basquiat x Warhol, a été réalisée par Jean-Michel Basquiat peu de temps après la mort de son ami… et au final, peu de temps avant son propre décès prématuré. Alors forcément, elle fait quelquechose quand on est face à elle.
Vous avez toutes les informations sur l’expo “Basquiat x Warhol, à quatre mains” sur le site de la fondation Vuitton.
A noter qu’une exposition “Basquiat soundtrack” a lieu à la Philharmonique de Paris jusqu’au 30 juillet. Je ne sais pas si j’aurais l’occasion d’aller y faire à tour, mais en tout cas ça m’intrigue !
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