Les expos du Grand Palais, c’est un peu les grandes expositions incontournables : on attend le programme, on pronostique les peintres qui auront le droit à une exposition monographique, on les mets directement sur sa liste des « expos à voir absolument »… Bref, incontournable je vous dis. Donc je suis allée voir l’expo Braque il y a quelques semaines. J’ai eu la chance incroyable de n’avoir que très peu de monde dans les salles, nous y sommes allés un vendredi soir et honnêtement ça faisait un bail que je n’avais pas pu déambuler aussi librement devant les œuvres d’une expo au Grand Palais ! Donc super bon point, car même si bien entendu je suis toujours contente quand une exposition attire les foules, égoïstement j’apprécie d’être tranquillou dans une expo ^^
Bref, revenons à nos moutons, et en l’occurrence à Braque. Georges Braque. Bien entendu, je connaissais déjà l’artiste, l’un des pionniers de l’art moderne. Essentiellement le début de sa carrière, ses quelques œuvres fauves et surtout son rôle déterminant dans la création du cubisme. Du reste de son œuvre, j’avais en tête le plafond sublime du Louvre, mais finalement pas grand-chose d’autres. Donc cette exposition monographique m’a vraiment fait découvrir son œuvre dans sa globalité. On reste dans une muséographie simple et efficace, avec un parcours chronologique ultra claire. Chaque salle illustre une période et des thématiques bien déterminées. On débute par la période fauve (ma favorite !), puis on traverse plusieurs salles consacrées au cubisme avant d’enchaîner sur un espace dédié aux natures mortes, nus, canéphores, intérieurs et figures. On passe ensuite à une salle sur la mythologie, magnifique, avant d’enchainer avec des œuvres représentant Varengeville-sur-mer. Et enfin, 4 salles thématiques se succèdent, consacrées aux billards, à ses derniers paysages, des ateliers et enfin les oiseaux.
Je vous livre ma petite sélection des œuvres vers lesquelles mon œil s’est attardé plus longuement. Pour commencer, je suis obligée de citer Le port de l’Estaque. Déjà très connu je sais bien, mais que voulez-vous… je reste une inconditionnelle du fauvisme 😉 J’ai aussi redécouvert avec plaisir la Nature morte au violon, emblématique du cubisme analytique. Une petite œuvre cubiste ronde, Soda, m’a interpellé également, le format donne vraiment un effet assez inattendu au travail d’éclatement de la forme et de la ligne. Guitare et compotier aussi, une œuvre qui reprend à la peinture le travail des papiers collés. Mais bon, tout cela reste dans des choses que je « connaissais » de Braque, la suite a été encore plus marquante.
J’ai pris une grande claque en arrivant dans la salle consacrée à une série mythologique sur la Théogonie du poète grec Hésiode, réalisée pour Ambroise Vollard entre 1931 et 1932. Je suis restée plantée un long moment devant les 16 eaux fortes, fascinée par la puissance du dessin en noir et blanc. Dans les natures mortes, j’ai eu envie de faire un petit clin d’œil à Vanitas, toujours ma passion pour les têtes de mort 😉 J’ai ensuite repris une claque devant la série des ateliers, tout particulièrement Atelier IV (qui vient d’une collection particulière en plus, je vous le dis il y en a qui ont de la chance 😉 ). La dernière salle sur les oiseaux m’a un peu laissé de marbre, je dois d’ailleurs dire que je n’ai pas trop compris pourquoi l’affiche de l’expo est tirée d’une de ces œuvres, il y a en a tellement d’autres de plus emblématiques ! J’ai quand même beaucoup apprécié les études du plafond du Louvre !
Il y a quelques petits plus geek dans cette expo du Grand Palais. Déjà l’écran à l’entrée où défile le live-tweet de l’expo, avec le #expoBraque. J’étais partout sur l’écran à la sortie bien entendu 😉 Une appli a aussi été développée, « La Fabrique Cubiste », pour géométriser le monde 🙂 Il y a d’ailleurs un #jeuBraque en cour sur Twitter et Instagram, vous avez toutes les infos ici si ça vous dit 🙂
En résumé, oui, je vous la recommande cette expo Braque au Grand Palais ! Elle remet au premier plan la figure de Georges Braque, longtemps resté dans l’ombre de Picasso. J’ai eu l’occasion de découvrir vraiment l’après cubisme, une œuvre riche qui n’a cessé de réinventer jusqu’au bout. « L’artiste n’en finit pas d’épuiser ses rêves »…
Georges Braque
Galeries Nationales du Grand Palais – 3, avenue du général Eisenhower – 75008 Paris
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2 comments
De toute l’expo, je crois que Le port de l’Estaque est de loin mon tableau préféré. Les autres tableaux étaient un peu trop sombres à mon gout.
Sinon l’exposition est très grande et ça c’est super, car cela nous laisse le temps de rentrer dans l’univers de Braque. 🙂
J’ai moi aussi une préférence pour sa période fauve, en bonne fan de couleurs que je suis ! 🙂