Sur le fil, envie de partager avec vous ma visite de l’expo Füssli, entre rêve et fantastique au musée Jacquemart André. Oui, je sais, je partage toujours quand l’exposition est quasiment terminée, mais le hasard fait que j’ai rarement l’occasion de les voir plus tôt… J’avais même fait mon deuil de réussir à trouver un créneau pour Füssli, et miracle, j’ai réussi à m’y rendre. Une vraie chance, car c’est bien beau…
Rêves obscurs, tragédies & drames
L’expo Füssli, c’est un peu une expo pour avoir les chocottes. Enfin, disons que ce peintre d’origine suisse et londonien d’adoption n’est pas spécialement connu pour ses œuvres guillerettes et enjouées. Pas du tout. Son truc à lui, c’est le sublime, dans toute la force que ce concept esthétique suppose. Mystère, fantastique, onirisme angoissé. Bienvenue dans l’univers de Johann Heinrich Füssli.
Les rêves sont l’une des régions les moins explorées de l’art
Füssli, aphorisme 231
L’exposition du musée Jacquemart André nous permet de découvrir les grandes sources de son inspiration. Le théâtre avant tout, et notamment les tragédies shakespeariennes qui l’ont beaucoup influencé, comme en témoignent La reine Mab et Les trois sorcières. Mais c’est également tous les mythes grecs, romains, nordiques qui sont au cœur de son travail, comme le saisissant Achille saisit l’ombre de Patrocle. Et on n’oubliera pas sa production plus personnelle, comme le si fameux Cauchemar !
L’expo Füssli en 3 œuvres
LE CAUCHEMAR
Bien sûr Le cauchemar. le fameux, l’illustre, le si connu. On va commencer par parler de lui parce que voilà, c’était quand même le seul et unique tableau que j’étais capable de citer avec précision avant de venir à cette expo Füssli. L’original est conservé à Détroit, mais le peintre a réalisé plusieurs autres versions de son œuvre phare. Celle présenté ici est un grand format issu d’une collection particulière (non mais la classe quand même), mais il y a aussi un petit format très intéressant que j’ai trouvé encore plus terrifiant. Car oui, devant Le cauchemar, j’ai ressenti exactement ce que j’attendais : une sublime angoisse.
LYCIDAS
J’ai été fascinée par la composition ramassée de ce tableau, et la grande place accordée à ce ciel énigmatique. Au final, on ne sait pas exactement où on se trouve et on ressent une petite peur à se demander ce qui pourrait arriver à ce jeune homme assoupi…
LADY MACBETH SAISISSANT LES POIGNARDS
La claque devant cette œuvre. L’aspect spectral de Lady MacBeth et son mari, le rouge de ces poignards témoignant du crime, la tension créée par les positions inversées des corps… Honnêtement, j’ai été scotchée. C’est aussi dramatique qu’époustouflant techniquement !
L’expo Füssli, Entre rêve et fantastique se termine déjà le 23 janvier. Je ne peux que vous encourager à y aller si vous avez l’occasion. Mais d’une manière générale, je ne peux que vous encourager à aller faire un tour au musée Jacquemart André, qui est un petit musée que j’adore absolument. Un jour je prendrais le temps de vous le présenter dignement, des années que je me dis ça, un jour promis…
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Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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2 comments
Quel dommage, je serai à Paris le weekend prochain !!
Ah dommage !! Toutes celles que j’ai vu récemment viennent de fermer leurs portes :/ Il y en a une qui me fait de l’oeil, c’est celle sur la mode et le design des 80’s au musée des arts décoratifs