Le Trompe-l’œil de 1520 à nos jours, c’est LA nouvelle expo du musée Marmottan Monet qui mérite clairement le détour. Si, comme moi, vous aimez les œuvres qui jouent avec votre regard et brouillent la frontière entre réalité et illusion, préparez-vous à être bluffé(e).
Le Trompe-l’œil de 1520 à nos jours au Musée Marmottan Monet
Envie d’en prendre plein les yeux ? Ou plutôt de les tromper ? Direction le musée Marmottan Monet à Paris pour l’exposition « Le trompe-l’œil, de 1520 à nos jours ». Cet art de l’illusion joue avec nos perceptions. Plus de 80 œuvres – tableaux, objets décoratifs, sculptures – et même des créations contemporaines surprenantes sont là pour nous dérouter. Vous apprendrez tout sur cette technique fascinante, née dans l’Antiquité avec Zeuxis, ce peintre qui a réussi à duper… des oiseaux !
C’est au XIXème siècle que Louis Léopold Boilly emploie le terme “trompe-l’oeil” pour la toute première fois au Salon de 1800. Et l’Académie française l’adopte quelques temps plus tard, c’est dire si ce genre pictural si particulier plait et s’officialise ! De premières œuvres de la Renaissance jusqu’à des versions modernes et avant-gardistes, il y en a pour tous les goûts.
Étonnant, amusant et… technique !
Découverte presque totale pour ma part de la majorité des artistes qui sont exposés au musée Marmottan Monet. Des noms comme Cornelis Norbertus Cijsbrechts, Cristoforo Munari, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto ou Anne Vallayer-Coster… Des virtuoses qui se jouent de nos sens, en multipliant les approches techniques impressionnantes et en variant les mediums. Et c’est clairement cette diversité que j’ai beaucoup apprécié découvrir salle après salle.
Si je devais ne vous parler que de quelques œuvres… Difficile de choisir ! Les trompe-l’oeil plus “classiques” qui ouvrent l’exposition « Le trompe-l’œil de 1520 à nos jours » qui mettent en avant des pêles-mêles retenus par des rubans ou autres m’ont beaucoup plu. Le Trompe-l’oeil aux instruments du peintre et aux gravures de Cristoforo Munari s’affranchit même du cadre. J’ai également rédecouvert avec plaisir le travail de la grisaille, qui consiste à se rapprocher de la sculpture avec une peinture en camaïeu de gris. Un procédé incroyable ! Mais ma préférence est allée à l’étonnante sculpture en marbre de Jud Nelson, qui représente… une chemise !
Bref, une expo à ne pas manquer pour tous les curieux et amateurs d’art un peu joueurs dans l’âme.
Le Trompe-l’œil de 1520 à nos jours est visible jusqu’au 2 mars au Musée Marmottan Monet.
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