Il faut absolument que je vous parle de l’expo Metal, Diabolus in musica. En ce moment à la Philharmonie de Paris, c’est clairement l’exposition du moment à ne rater sous au-cun prétexte !
Le métal à l’honneur à la Philharmonie
Le métal donc. Et oui, vous connaissez, vous connaissez forcément ! Quelques noms qui vous parleront : Black Sabbath, Alice Cooper, Aerosmith, Mass hysteria, Led Zeppelin, Marilyn Manson, Korn, Deftones, Guns N’Roses… Et non, ce ne sont pas que des hurlements sur de la musique trop forte, promis ! Et surtout, le metal est très loin d’être uniforme. L’ouverture sur les scènes africaines, japonaises… est d’ailleurs une belle découverte.
Loin des caricatures, on découvre toute la richesse de la musique metal, sa place dans la culture pop ainsi que son rapport très poussé avec les arts visuels. Le côté plus technique des instruments est également évoqué, avec notamment la distorsion utilisée massivement, mais aussi le chant guttural, le blast beat, l’importance des riffs… On parle également de l’importance du merchandising dans ce genre de musique, qui a ouvert une nouvelle manière de monétiser et financer cette scène. Et aussi la culture du festival !
Une scénographie phénoménale
J’étais déjà très intriguée par l’expo Metal avant même d’y mettre les pieds…. Et dès que j’ai pénétré la première salle, j’étais complètement immergée dans l’univers ! Accueillie au son de Deep Purple, j’en ai tout de suite pris plein la tête et j’ai adoré. Toute la scénographie est vraiment impressionnante, 100% immersive. Notamment dans la pièce principale ou le travail sur les vitraux m’a complètement captivé, je suis resté un long moment à observer l’ensemble de la scène autour de moi.
Un univers très noir, bien entendu, en totale corrélation avec le thème de Metal, Diabolus in musica. On ressent tout le goût de la transgression du metal, genre contestataire qui s’est initialement construit en contre vis-à-vis de la culture hippie. Une place importante est aussi consacrée aux costumes de scène, et difficile de rester de marbre face à la présentation malaisante de masques iconiques ! L’espace arrondi qui expose les danses du public metal est aussi vraiment bien pensé.
Ce que j’ai préféré dans l’expo Metal
Bien entendu – et ça ne vous étonnera pas – j’ai absolument adoré la mise en avant de tous les liens établis entre l’univers du metal et l’art classique, qu’il soit plastique ou littéraire. Les références à une imageries relativement macabre ou apocalyptique sont très bien expliquées. Le metal étant une musique de la révolte, ces nombreuses références morbides sont finalement extrêmement humaines. J’ai notamment beaucoup aimé tout l’espace consacré aux pochettes d’albumn, avec leurs références aux mémento mori et à Jérôme Bosch. Bref, vous voyez le topo. Bref, clairement pas le plus réjouissant… Mais vraiment intéressant en terme d’utilisation iconographique chargée de sens et de vision du sublime
Ça a été complètement impressionnant pour moi de découvrir tous les sous genres qui existent au niveau du métal. Très clairement j’écoutais au final plus de metal que ce que je ne le pensais ! Notamment le genre du nu metal & leurs précurseurs, que je ne connaissais pas en tant que tel… Mais qui au final correspond à beaucoup de groupes que j’ai écouté plus jeune et vers lesquels je reviens régulièrement ! Deftones, Korn, Limp Bizkit, Linkin park et avant eux Rage again the Machines, les Red hot, Nine inch nails… Surtout, la grande carte qui clôture l’expo avec toutes les ramifications des genres, sous-genres et sous-sous-genres du metal est une beauté, mais une beauté !
L’expo Metal, diabolus in musica dure à la Philharmonie de Paris jusqu’au 29 septembre . Et il faut absolument que vous y alliez !
J’ai pour ma part prolongé l’expérience en achetant le catalogue de cette très belle exposition (à feuilleter ici). Ainsi que le double vinyle collector en édition limitée !
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