L’expo qu’il faut voir actuellement à Toulouse et qui intéressera toute la famille, c’est l’exposition Momies, corps préservés, corps éternels au Muséum jusqu’au 2 juillet 2023 ! Julien y est allé entre adultes et Allychachoo y a accompagné son fils aîné. Alors, cette « expo momies », on en pense quoi ?
L’expo Momies, l’avis de Julien
LA DÉCOUVERTE
Moi, quand on me dit « momies », je pense soit à l’Egypte soit aux films fantastiques. Je savais bien sûr que le principe de la momification existait dans d’autres cultures, mais je n’avais jamais approfondi la question. Eh bien justement, l’exposition Momies, corps préservés, corps éternels en fait le tour (de la question). J’ai donc passé un peu plus d’une heure au Muséum de Toulouse pour découvrir cette expo.
Le vestibule de l’exposition donne le ton avec un chiffre édifiant : 108 milliards d’êtres humains seraient nés sur Terre. Faites la soustraction avec le nombre de vivants que nous sommes actuellement et vous aurez une idée du nombre de morts qu’il y a donc eu au fil de l’Histoire… Si vous trouvez cette pensée macabre, eh bien ce n’est que l’entrée en matière !
UNE EXPOSITION QUI NOUS EN APPREND BEAUCOUP
L’exposition est particulièrement instructive sur le sort que l’on a réservé selon les époques et les cultures à nos morts. Je connaissais la crémation et l’inhumation, mais je n’avais jamais entendu parler d’aquamation, de promession ou – mieux encore – d’humusation. Et vous, vous êtes familiers de ce genre de pratiques ?
Ce qui m’a le plus intrigué, ce sont les pratiques marginales comme l’auto-momification. Figurez-vous que, dans l’est de l’Asie (notamment au Japon depuis le XIIe siècle) il est de coutume de prouver sa ferveur religieuse en se momifiant de son vivant ! Cela s’appelle le Sokushinbutsu et consiste en un régime alimentaire visant à éliminer l’eau et les graisses du corps afin d’éviter toute putréfaction après le décès et donc une momification naturelle… Sympa non ?
Au fil de la visite, on découvre dans cette exposition toutes sortes de momies : chats, varan du Nil… mais aussi des enfants de haute lignée. Sur celui-ci, les bras en croix sont en position dite « osirienne », position rituelle pour favoriser la résurrection dans le monde d’après.
Parfois, on découvre auprès des momies des poupées funéraires qui sont censées accompagner les défunts dans leur voyage dans l’au-delà. Moi, je les ai trouvées un peu flippantes (plus flippantes que les momies elles-mêmes). Celle-ci est péruvienne.
L’INATTENDU
Fun fact : j’ai aussi appris que Toulouse avait été pendant plusieurs siècles une ville de momies… C’est-à-dire que des « corps secs » toilettés et mis en scène étaient exposés dans les caveaux (ceux des Cordeliers, des Jacobins ou de Saint-Nicolas) et ont donné lieu à un véritable tourisme macabre apparemment très prisé. On en apprend tous les jours, n’est-ce pas ?
L’autre chose que j’ai beaucoup aimée dans cette expo, ce sont les boîtes à odeurs. Les concepteurs de l’exposition ont décidé de nous faire découvrir les senteurs des produits qui servaient à l’embaumement et nous donner une idée de l’odeur d’un sarcophage ou d’un tombeau. On peut même découvrir la fameuse « odeur de sainteté » ! Non, ce n’est pas qu’une expression, la sainteté à une odeur (pas désagréable du tout d’ailleurs) et vous pourrez la découvrir dans une alcove de l’exposition.
Enfin, ce que je m’attendais pas à voir dans cette expo, c’est un autre genre de momie : celle d’un hamburger qui a été conservé dans son emballage depuis 13 ans. Aucune modification n’a été apportée au produit, il a seulement été mis sous cloche. Ragoûtant n’est-ce pas ? Pas sûr que vous retournez dans un fast-food tout de suite après avoir vu l’exposition. Moi en tous cas, ça m’a un peu coupé l’appétit !
L’expo Momies, l’avis d’Allychachoo
UNE EXPOSITION TRÈS DENSE
Forcément que j’étais intriguée par l’expo Momies, corps préservés, corps éternels du Muséum. Et je n’ai pas été déçue de la visite ! Elle s’organise en 3 espaces : momies artificielles, momies naturelles et momies “scientifiques”. Et rien que ça, ça m’a ouvert l’horizon. Car je ne pensais qu’aux momies artificielles, égyptiennes ou péruviennes (les seules que je connaissais vraiment j’avoue ^^). L’orientation du propos est donc souvent très technique. J’ai notamment vraiment apprécié les explications sur la manière dont l’environnement naturel a pu conserver des corps d’une manière quasiment parfaite. C’est totalement passionnant. Et puis la fan absolue de Jurassic park que je suis a adoré la partie à propos de l’ambre. Les vrais savent 😉
UNE EXPO ADAPTÉE À TOUTE LA FAMILLE ?
Et bien… Je dirais attention. Déjà, j’ai eu un warning dès la caisse. On m’a bien expliqué que suivant les sensibilités, elle pouvait impressionner les enfants et que donc elle n’était recommandée qu’à partir de 7/9 ans (même si beaucoup de plus jeunes étaient présents, je tiens à le dire). Ce qui est bien fait, c’est que les momies sont dans le noir et il faut appuyer sur un bouton pour qu’une légère lumière les éclaire. Avec une fois de plus un avertissement. De ce côté là, mon garçon de 8 ans ½ n’a pas eu trop peur. Mais cela peut être dérangeant. Y compris pour les adultes d’ailleurs.
Par contre, vu que c’est une exposition très dense au niveau des explications, je n’ai pas forcément réussi à rentrer dans le détail avec lui. Et à en juger par le nombre de parents qui répétaient “mais enfin, laisse moi le temps de lire” à leur progéniture, je n’étais pas la seule 😉 J’imagine que c’est plus porteur avec des pré-ado et des ados. Mais ça ne l’a pas empêché de kiffer. Il a beaucoup aimé la momie de crocodile. Les dispositifs un peu originaux, comme les boîtes à odeurs dont parlait Julien, mais aussi celui du “son de la momie” sont assez ludiques. Mais bien entendu, sa préférence a été… la momie hamburger 😉
Vous l’avez compris, chez Culture déconfiture on a vraiment beaucoup aimé cette expo Momies, corps préservés, corps éternels. Au-delà des bandelettes (il y en a aussi, promis 😉 ), cette exposition questionne vraiment le rapport de l’humain à la mort. Elle pose aussi une base de réflexion sur l’éthique de la présentation muséale de restes humains. Bref courez au Muséum de Toulouse pour la voir. Et venez nous dire en commentaires ce que vous en avez pensé !
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Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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