Je sais, mon titre est facile. Mais cette expo Rosa Bonheur, c’est exactement ça ! Un peu échaudée par Munch, Un poème de vie, d’amour et de mort dont je vous parlais dernièrement, j’avais enchaîné malgré la fatigue avec l’exposition Rosa Bonheur. Et là, malgré le monde, je n’ai pas boudé mon plaisir.
Rosa Bonheur, une artiste hors norme
Si je connaissais Rosa Bonheur de réputation – et pour avoir croisé quelques-uns de ces tableaux dans les collections de nos musées français – je ne m’attendais pas à découvrir une exposition d’une telle ampleur. Et j’étais loin de me souvenir que cette artiste avait eu une telle renommée de son époque. Clairement un grand manque dans ma connaissance de l’art du XIXème siècle. Et je suis plus que contente d’avoir pu découvrir son œuvre plus amplement.
Car cette expo Rosa Bonheur, organisée à l’occasion du bicentenaire de sa naissance, est l’occasion de voir à quel point son œuvre est riche. Ses grands tableaux animaliers sont bien évidemment à l’honneur. Mais une grande partie de l’exposition est également consacrée à ses dessins, mettant en avant sa technique de travail.
Où il est question de virtuosité
Et c’est là que j’aime les expositions qui t’attrapent là où tu ne pensais pas. Parce que bon, dans l’idée, je ne vais pas vous mentir : la représentation réaliste d’animaux, je n’imagine pas cela comme ma tasse de thé. Et pourtant. Face au travail de Rosa Bonheur, on voit la force des empâtements qui vont donner vie aux bêtes, mais également à la nature qui les entoure. A ce titre, Les poneys de l’île de Skye est incroyable. Il y a une dimension et une profondeur incroyable. Et ça, ça ne se découvre que quand on est concrètement devant les œuvres.
J’ai été particulièrement touchée par ses dessins, ultra précis mais débordant pourtant de naturel. Les planches qui regroupent différentes études valent le coup d’œil. Il y a également une aquarelle dans les tonalités de gris que j’ai trouvé sublime, Troupeau de mouton dans les Pyrénées, conservée au Dahesh museum de New-York.
Une muséographie réussie
J’ai bien envie de finir cet article par un compliment tout particulier sur la muséographie. Si la mise en valeur des œuvres par des murs colorés est une technique plus que classique, elle est diablement réussie dans l’expo Rosa bonheur. Et cette remarque vient de quelqu’un qui n’aime pas vraiment la couleur violette ! Oui mais, avec les nuances des tableaux de Rosa Bonheur, le résultat est plus que réussi. Je suis persuadée que le contraste entre les coloris m’a fait considérer ses tableaux autrement.
J’aurais beaucoup aimé avoir l’occasion d’amener mes enfants voir cette exposition. Clairement, déjà, ils auraient aimé les animaux représentés sur les tableaux. Mais je tiens à souligner également que le dispositif de médiation à destination du jeune public m’a semblé particulièrement réussi. Entre les textes rédigés à l’attention des enfants et les espaces ludiques, ils auraient clairement passé un bon moment.
Il ne reste que quelques jours pour aller admirer l’expo Rosa bonheur au musée du Luxembourg car elle ferme déjà ses portes le 15 janvier. Courrez-y si vous passez sur Paris, car c’est un ravissement pour les yeux !
Qui a écrit cet article ?
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2 comments
Bonjour,
Ex-Toulousain, j’habite maintenant Marseille depuis 15 ans, e donc je ne peux être “client” des expos et des spectacles que vous recommanez.
Mais j’adore votre style à tous les deux et je prends beaucoup de plaisir à vous lire, d’autant plus que je me retrouve souvent dans vos coups de coeur pour un livre, une oeuvre, un auteur ou un artiste.
Merci
Bien cordialement
Merci beaucoup pour ce gentil message Patrick ! Ça nous touche beaucoup, on aime beaucoup partager ici nos coups de cœur donc si on arrive à faire partager notre enthousiasme, c’est génial !