D’Orwell, on connait tous 1984, son roman d’anticipation culte qui dépeint une société futuriste à faire pâlir d’envie nos dictateurs. Mais quatre ans avant sa publication, Orwell a également été l’auteur d’un conte philosophique aux allures faussement naïves intitulé La ferme des animaux.
En résumé : Le récit met en scène un bestiaire de basse-cour vivant au sein de la ferme du Manoir, en Angleterre. Sentant la mort se rapprocher, Sage l’Ancien (le plus vieux des cochons aux faux-airs de Karl Marx) convoque tous les animaux pour leur faire part d’un grand rêve : celui d’une société où les animaux se géreraient eux-mêmes et ne seraient plus asservis aux humains. Peu après sa disparition, ce rêve commence à germer dans l’esprit des bêtes, jusqu’à s’embraser sous forme de révolte. Les humains sont alors chassés, et les animaux érigent les règles de leur nouvelle société. Dans cette nouvelle ferme, les cochons Napoléon et Boule de Neige deviennent les têtes pensantes qui réorganisent les tâches et les règles. Peu à peu, l’utopie s’assombrit et les dérives autoritaristes de Napoléon font basculer la ferme des animaux dans une véritable dictature, sous le regard circonspect du cheval Malabar et de l’âne Benjamin, et les bêlements des moutons asservis.
Mon avis : Ce récit très bref est évidemment à mettre entre toutes les mains. Là où 1984 présentait une certaine complexité pour les jeunes lecteurs, La ferme des animaux prend la forme d’une fable dans laquelle il n’y a aucune peine à reconnaître les affres et les rouages d’une dictature. Si l’on pense bien sûr immédiatement à la révolution rouge au fil des pages de ce conte (les métaphores sont transparentes), sa simplicité le rend universel et permet de reconnaître les tyrans de chaque époque, et encore un reflet d’aujourd’hui.
Si vous n’avez pas lue La ferme des animaux, ne tardez pas à vous mettre à la page. Quelques heures suffiront à n’en faire qu’une bouchée ! Puis revenez ici pour nous dire dans les commentaires ce que vous en aurez pensé !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
J’en garde un excellent souvenir ! Amusant, cynique, sombre, j’ai adoré !