Les Tuche sont de retour ! Après Monaco, les États-Unis et Bouzolles (eh oui, retour aux sources), ils s’attaquent cette fois à l’Angleterre avec God Save The Tuche. Mais alors, est-ce une comédie royale ou un naufrage façon Brexit ? Spoiler : ça sent plutôt le fish and chips oublié sur le radiateur.
Les Tuche en Angleterre. Fallait-il le faire ? Visiblement, oui. Mais faut-il aller voir le film ? Ah… c’est une autre question.
God save the Tuche, un humour recyclé à 200%
Dès les premières minutes, une sensation étrange nous envahit. Comme si on avait déjà vu ce film. Normal : c’est un best-of des blagues des précédents opus, version « Brexit Edition ». Jeff massacre la langue ? Déjà fait. La Reine Camilla (incarnée par Élise Larnicol des Robins des Bois) s’en prend plein la tronche ? Vu et revu. La blague sur la bouffe anglaise infâme ? Évidemment. Si vous aimez rire aux mêmes blagues que celles de 2011, foncez.
Un scénario écrit sur un set de table
L’histoire, c’est simple : les Tuche vont en Angleterre. Voilà. Ah si, il y a un prétexte vaguement sportif, des quiproquos linguistiques, et Mamie Suze qui dit des trucs rigolos. Mais honnêtement, le scénario semble avoir été griffonné sur un ticket de caisse entre une promo sur le surimi et une boîte de cassoulet.
Les personnages n’ont pas bougé d’un iota. Jeff est toujours aussi à côté de la plaque. Cathy est toujours là pour tempérer, Wilfried est fidèle à lui-même (c’est-à-dire lunaire), et Donald… existe. On aurait aimé voir une évolution, un peu de profondeur, mais même un épisode des Feux de l’amour est plus innovant. Mamie Suze trouve son alter ego british grâce au personnage de Miss Gin To’ (jouée par Dominique Frot, que l’on aime bien, mais qui ne sert à rien qu’à redoubler les gags déjà développés depuis 4 films). Un sosie d’Elton John est vaguement amusant et Bernard Menez dans la peau de Charles III fait… du Bernard Menez.
Un film de trop ?
Soyons honnêtes : God Save The Tuche donne l’impression d’être un projet né autour d’un barbecue, après trois apéros et une phrase du type : « Hé, les gars, si on envoyait les Tuche en Angleterre ? » Mauvaise idée, of course.
On aime les Tuche, mais peut-être un peu moins après cet épisode. Reste à espérer que Les Tuche 6 : Mission Mars ne soit jamais mis en chantier.
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
” Si vous aimez rire aux mêmes blagues que celles de 2011″ = totalement mon genre. Il est donc possible que je le regarde un jour ! :p