Michael Myers est de retour. Pour la douzième fois. Certains disent 13. Mais c’est parce qu’ils comptent Le Sang du Sorcier, troisième épisode de la saga Halloween sorti en 1982, dans lequel précisément le tueur masqué n’apparaît pas… Avec Halloween Ends, David Gordon Green espère offrir un épilogue à une série commencée il y a plus de 40 ans avec La Nuit des masques en 1978, premier opus signé John Carpenter.
Halloween Ends, est-ce vraiment la fin ?
En 2018, David Gordon Green a voulu donner un nouveau souffle à la saga Halloween avec un film hommage qui se voulait la suite immédiate de La Nuit des masques. En quelques sortes, son scénario a effacé de la chronologie la dizaine de films sortis entre 1981 et 2010 pour raconter sa version de l’histoire.
Ainsi, l’action se déroulait 40 ans après le film de Carpenter et Michael Myers s’évadait de la prison dans laquelle il avait été enfermé depuis tout ce temps, suite à la tuerie perpétrée dans la ville d’Haddonfield. Pendant ce temps, la survivante Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) avait passé sa vie à se préparer aux retrouvailles douloureuses avec son croque-mitaine.
Halloween Kills était la suite immédiate de ce reboot, un opus qui ne m’a franchement pas laissé un souvenir impérissable. J’avoue que lorsque je suis allé voir Halloween Ends, je n’étais pas bien sûr de me souvenir exactement du dénouement d’Halloween Kills… Ce qu’il faut retenir, c’est que Michael Myers a zigouillé la fille de Laurie et qu’il est toujours en liberté, prêt à ressurgir à n’importe quel moment.
Quatre ans après Halloween Kills
L’action du tout nouveau film se déroule quatre ans après les événements dramatiques d’Halloween Kills. Laurie Strode vit toujours à Haddonfield avec sa petite-fille Allyson, perduadée que Michael Myers finira bien par revenir pour achever son œuvre.
Mais ce n’est pas exactement la direction dans laquelle David Gordon Green veut nous entraîner… Si l’ombre de Michael Myers plane de manière obsédante sur cet épisode ultime, ce sont de nouveaux personnages qui sont dans la lumière : la petite-fille de Laurie ainsi qu’un jeune homme tourmenté par un meurtre (accidentel ?) dont il a été acquitté, Corey Cunningham.
Si on est ravis de retrouver à l’écran Jamie Lee Curtis – qui cartonne également dans un autre film toujours à l’affiche : Everything everywhere all at once – l’acteur Rohan Campbell qui incarne Corey Cunningham est clairement la révélation de ce film. Son personnage est mystérieux, magnétique, émouvant… Ce nouvel opus d’Halloween n’est pas une énième répétition des scénarii vus 12 fois, mais une nouvelle histoire totalement originale.
À travers le personnage de Corey, on apprend à mieux cerner le personnage de Michael… à moins que le mystère entourant ce dernier ne s’épaississe encore plus ? Les scénaristes ont tenté de creuser la veine psychologisante, ce qui ne sera pas du goût de tous les fans de la série. Après tout, ce que l’on aime chez Michael Myers, c’est sa sauvagerie sans cause et toujours inexpliquée (même par le grand psychiatre Samuel Loomis qui a vainement passé sa vie à essayer de le comprendre).
Bien sûr, les codes du slasher sont toujours là ! N’ayez crainte, si vous allez voir cet épisode en salle, vous aurez droit à vos litres d’hémoglobine et à vos jump scares. Après tout, c’est pour ça qu’on va voir les films Halloween, n’est-ce pas ?
Clairement, Halloween Ends est un film de circonstance qui remplit toutes les cases du film de genre. Et vous, quel film irez-vous voir pour frissonner pour cette fête mortelle ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
Dire que je ne me suis jamais penchée en détails sur tout ce genre de films… Une vie ne suffirait pas à rattraper mon retard ! ^^