J’ai eu l’occasion récemment de mettre la main sur Il est toujours minuit quelque part de Cédric Lalaury. Après ma première lecture assez enthousiasmante de l’auteur, Écoutez le bruit de ce crime, j’étais donc ravie de pouvoir continuer ma découverte de son œuvre. Et je l’ai rapidement prêté à Julien, donc c’est une critique 2 en 1 qui vous attend aujourd’hui.
L’avis de Charlotte
C’est l’histoire de Bill Harrington. Père de famille heureux en ménage depuis des années, professeur de littérature reconnu et apprécié, il a tout pour lui. Un jour, il reçoit un livre étonnant, signé R. P. Kirkpatrick. Si l’auteur est inconnu au bataillon, l’histoire qu’il livre est peu banale et sème un trouble profond dans l’esprit de Bill… Car il parle d’un secret qu’il pensait enfoui loin dans son passé. La plume de ce mystérieux auteur enthousiasme Alan, l’une de ses jeunes étudiantes…
Quelle belle originalité dans Il est toujours minuit quelque part ! C’est un roman qui a un “truc”, indéniablement. Une histoire qui se dévoile différemment de ce qu’on pouvait attendre aux premières pages et qui fonctionne du feu de dieu (malgré un petit côté invraisemblable sur la fin il est vrai). Des personnages complexes qui savent nous toucher. Il y a du suspense – et pas qu’un peu – mais le propos n’est pas que sur le dénouement. On suit la vie de Bill prendre une direction qu’il n’attendait pas avec une grande empathie, parfois même malgré nous. Et ce fascinant R. P. Kirkpatrick… Bref, vous l’aurez compris : c’est un grand oui ce polar pour moi !
L’avis de Julien
Voilà un roman comme je les aime. De ces romans où tu es intrigué dès le premier chapitre et que tu n’as ensuite plus envie de refermer avant de connaître le fin mot de l’histoire. Ce qui m’a plu surtout, c’est qu’on n’est pas dans un thriller bête et méchant mais un vrai roman qui nous fait réfléchir sur la question de la culpabilité. Ce n’est d’ailleurs pas innocent si les auteurs (le vrai, Cédric Lalaury, mais aussi l’auteur de fiction Kirkpatrick) glissent dans les pages de leurs romans une référence à Macbeth de Shakespeare, ce roi criminel et hanté par ses fautes.
Tu m’avais dit qu’après minuit c’en serait fini, / Que nos âmes tourmentées trouveraient le repos, / Mais tu te trompais, car rien ne s’achève à minuit, et ce moment / Sur le point d’arriver ne se produit jamais / Parce qu’il est toujours minuit quelque part / Dans le monde pour les criminels de notre espèce, / Et que c’est là le point indépassable de notre horizon. (William Shakespeare, Macbeth, IV 4)
Cédric Lalaury, Il est toujours minuit quelque part (Le Livre de poche, pages 62-63)
Charlotte, qui avait lu le roman avant moi, m’avait prévenu que ce n’était pas un roman tout à fait commun et je dois dire que je partage son sentiment. Vous savez que je ne suis pas un fin connaisseur en ce qui concerne les polars, thrillers et autres romans à suspense… Ma culture s’arrête à quelques titres de Stephen King et Pierre Lemaître, et de rares autres que j’ai lus parfois avec enthousiasme (Jesse Kellerman) ou déception (Donato Carrisi). J’ai désormais très envie de découvrir les autres œuvres de Cédric Lalaury, un auteur dont on n’a pas fini d’entendre parler !
Vous aviez déjà entendu parler de Cédric Lalaury ?
2 comments
Il faut vraiment que je te passe aussi Ecoutez le bruit de ce crime ! 🙂
Oh oui ! je veux !!