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Janvier 2020, le bilan culturel

by Julien

Drôle de climat pour cette rentrée 2020 (et je ne parle pas de la météo)… Heureusement, il nous reste encore quelques échappatoires culturelles pour ne pas finir totalement démoralisés. C’est parti pour le premier bilan culturel de l’année… et il ne sera pas long car je n’ai pas beaucoup bouquiné et je ne suis pas allé au cinéma. Bref, autant parler d’un “bilan spectacles”.

Zaï zaï zaï zaï, d’après Fabcaro par Paul Moulin : On avait adoré la BD. Le spectacle n’est pas mal non plus, même si cela donne une adaptation très fidèle sans réelle plus-value. Cela dit, on rigole bien devant les péripéties du pauvre Fabrice, traqué par la police et les médias parce qu’il n’avait pas sa carte de fidélité sur lui lors de son passage à la caisse du Super U… Absurde, légèrement corrosif, idéal pour commencer l’année.

Rue des petits outrages, de Claude Bourgeyx par Michèle Gary et Hélène Zanon : Voilà une troupe amateur (l’Atelier de la Gare) qui met du baume au cœur ! Dans ce spectacle en forme de chroniques de la vie quotidienne, les situations révèlent avec humour les petites failles des relations humaines et de voisinage. Les acteurs déploient une énergie communicative pour la plus grande joie des spectateurs, et les scènes sont entrecoupées de moments dansés qui rythment follement le spectacle. Personnellement, j’ai bien eu du mal à me sortir la chanson Pepito de la tête après avoir vu Rue des petits outrages ! Et comme je sais que vous en mourez d’envie, je ne vous prive pas du plaisir de l’avoir à votre tour en tête 🙂 Pepito mi corazon ! pepiti ! pepito !

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https://www.youtube.com/watch?v=fbpAKwu73_8

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Cent millions qui tombent, d’après Georges Feydeau par les Bâtards dorés : Je ne suis pas un inconditionnel de Feydeau… Mais si en plus c’est pour en faire quelque chose de débile et scato, là je suis largué… Mais il paraît que c’est la marque de fabrique des Bâtards dorés. Grand bien leur fasse ! Seule consolation : une partie du spectacle traduite et jouée en ancien français du douzième siècle. Totalement abscons ? Oui. Mais ça m’a rappelé de bonnes heures à la fac à étudier en VO des œuvres de Chrétien de Troyes… Par contre, ne me demandez pas le rapport avec Feydeau, je crois qu’il n’y en avait aucun et que les acteurs se fichaient complètement que le public y comprenne quelque chose ou rien. Et après, j’ai des amis qui me disent qu’ils détestent le théâtre contemporain… pas besoin de chercher bien loin pour comprendre pourquoi !

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Mon ami Beethoven, par Jean-François Zygel : J’aime bien le travail de démocratisation que fait Zygel avec la musique classique. Pour le coup, à part 3 improvisations au piano sur des incontournables (la Lettre à Elise, la 5e symphonie, l’Ode à la joie), il nous a fait découvrir des œuvres moins connues du compositeur : des airs de mandoline, des chansons anglo-saxonnes et un bord de tombe pour quatuor de trombones. Et le meilleur dans tout ça, c’est que vous comprenez tout comme si vous n’aviez écouté que ça toute votre vie ! Beethoven fête ses 250 ans cette année et cet anniversaire était parfait !

Echos de la Terre du Milieu et de Westeros, par The Neko Light Orchestra : C’est le troisième concert de The Neko Light Orchestra que je vais découvrir. Après les musiques de mangas et celles de la saga Harry Potter, ils s’attaquent aux univers de fantaisie héroïque de la trilogie du Seigneur des anneaux et de la série Game of Thrones. Ils y mettent l’énergie et le public les suit dans leur délire. Dommage que le son craché par les enceintes ne fût pas très pur, ce qui a gâché une partie du plaisir. Quant à la chanteuse principale, son timbre n’était pas forcément idoine pour toutes chansons interprétées. Autant elle est parfaite pour chanter Into The West d’Annie Lennox, autant c’est un peu moins heureux pour reprendre Gollum’s song d’Emiliana Torrini qui aurait mérité une interprétation moins en force. On retiendra quand même un medley du Mordor qui était du tonnerre !

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Et vous comment se passe votre rentrée culturelle 2020 ?

Qui a écrit cet article ?

culture déconfiture Julien

Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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