Confiné ? pas confiné ? couvre-feuté ? On ne sait pas trop comment qualifier ce mois de janvier… Peu importe, ce mois-ci, j’ai fait plein de lectures qui m’ont vraiment emballé. De la SF, de la magie et de l’angoisse, il y en a eu pour tous les goûts. Et puis, in extremis, j’ai vu un superbe spectacle de danse. C’est parti pour le premier bilan culturel de l’année.
Carbone et Silicium, de Mathieu Bablet
BD choc de la fin d’année 2020, Carbone et Silicium est l’histoire de deux Intelligences Artificielles qui assistent à l’ascension puis à la décadence de l’humanité. Une véritable odyssée, remplie de poésie mais aussi nourrie d’une réflexion passionnante sur la condition humaine. Mathieu Bablet a été bien inspiré pendant ce confinement, et même s’il ne s’agit pas de la BD la plus gaie qui soit, je vous la recommande très vivement !
Avez-vous lu les classiques de la littérature, de Soledad Bravi et Pascale Frey
Clairement, on est là sur un ouvrage de vulgarisation sympa mais pas ouf. En quelques pages et quelques dessins, les autrices de ce bouquin résument les classiques de la littérature. Parfois c’est un peu rigolo (comme le résumé d’Aurélien de Louis Aragon, ci-dessous). Personnellement, je préfère la BD des Turbo classiques, qui fait la même chose mais avec des canards et en seulement 4 cases. Vous connaissez ?
Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques, de Philip K. Dick
Grand auteur de SF, c’est à Philip K. Dick que l’on doit les meilleures histoires adaptées au cinéma : Total recall, Minority Report, The Truman Show, mais surtout Blade runner. Dans Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Rick Deckard est un chasseur de primes (ou blade runner) qui doit dézinguer six androïdes pour pouvoir enfin s’acheter un mouton vivant. Mais c’est sans compter sur le fait que les nouvelles générations d’androïdes, les Nexus-6, sont quasi-indifférenciables des humains. Alors quand la belle Rachel s’en mêle, toutes les certitudes de Deckard s’effondrent. Qu’est-ce qui différencie l’humain de la machine ? Est-il lui même certain de ne pas être une machine qui pense ? Après tout, Descartes a dit “je pense donc je suis“, et de Descartes à Deckard, il n’y a qu’un seul pas…
Aladdin ou La lampe merveilleuse, in Les Mille et une nuits
Je pensais connaître ce conte pas cœur, eh bien il n’y a pas grand chose de commun entre l’histoire originale et son adaptation en dessin animé. Dans le grand royaume de Chine, un sorcier africain va aider un adolescent mal dégrossi à s’approprier une lampe. Grâce à des génies aux pouvoirs illimités, Aladdin va tenter de conquérir la belle Badroulboudour, une princesse promise au fils du grand vizir… Pas de tapis volant ni de singe farceur, mais un conte qui surprend à chaque péripétie ! Découvrez ici 5 différences majeures entre le conte original et le dessin animé.
Un élève doué, in Différentes saisons, de Stephen King
Sur les conseils de mon acolyte Allychachoo, je me suis lancé dans mon premier Stephen King, et franchement je n’ai pas été déçu du voyage ! Dans Un élève doué, un adolescent se rapproche d’un peu trop près d’un ancien nazi à la retraite et noue avec lui une relation totalement malsaine. La manière de raconter cette histoire, avec ses tours et ses détours, est absolument virtuose ! J’ai hâte de découvrir d’autres œuvres du maître de l’épouvante ! Avec lequel dois-je continuer ?
Créer aujourd’hui
Sidi Larbi Cherkaoui, Tess Voelker, Damien Jalet et Mehdi Kerkouche ont répondu à l’appel d’Aurélie Dupont pour cette soirée sous le signe de la danse à l’Opéra Garnier ! Mon dieu que ça fait du bien, même par procuration derrière un écran de TV !
Et que ça brise le cœur de voir tous ces fauteuils vides et ces visages masqués sur la scène… The show must go on ! Vivement que la culture ressuscite en public, on en a grand besoin !
Et vous, avec quelles lectures avez-vous commencé 2020 ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.