Vacances obligent, je n’ai pas beaucoup mis les pieds au cinéma ni au théâtre ce mois-ci. En revanche, si la section « à voir » est assez peu remplie, j’ai rattrapé mon retard en lectures ! Un peu au bord de la piscine… un peu sur la terrasse… un peu dans un fauteuil… un peu dans un coin du lit… Et l’été n’est pas fini ! Allez, c’est parti pour le bilan culturel du mois de juillet !
⊕ Tarzan, de David Yates : Quarante-sixième adaptation du roman d’Edgar Rice Burroughs et malgré un casting assez fade, le film propose un scénario plus original que les versions précédentes. Alors que les autres opus se concentraient sur un Tarzan vivant dans la jungle et devant parfois se réapproprier son identité de lord anglais, cet épisode nous fait d’abord découvrir un Lord Clayton parfaitement adapté à la civilisation britannique qui va devoir renouer avec son enfance sauvage et réveiller la bête qui sommeille en lui. Habillé à la mode des années 1880 dans la majorité des scènes du film (et logiquement nu comme un ver dans les flash-back de sa jeunesse sauvage) ce Tarzan est un bon divertissement qui correspond en tous points à ce que l’on attend d’un blockbuster estival : peu de réflexion, de belles images, un rythme effréné et une bonne histoire. Que demander de plus ?
⊕ Ô Toulouse, l’Histoire de Toulouse en lumière : Pas vraiment du cinéma, mais un son et lumière pour les Toulousains et les touristes à l’Hôtel d’Assézat, à voir tous les soirs jusqu’au 17 septembre prochain. Au cours d’un voyage dans le temps, la belle Clémence Isaure nous raconte la ville rose, ses environs et sa culture sous tous leurs aspects. Les murs de l’Hôtel d’Assézat se nimbent de fleurs et de couleurs, se construisent et se déconstruisent, arborent les portraits des personnalités toulousaines… Vous découvrirez aussi tout ce que vous ignoriez sur les jeux floraux.
⊕ Le livre des nuits, de Sylvie Germain : Voilà un roman qui vous fait voyager dans l’Histoire des dix-neuvième et vingtième siècles, dans un monde entre réel et magie… Si vous avez déjà lu Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, voilà qui peut vous donner une petite idée du style d’écriture et du type de récit que nous propose Sylvie Germain. On y suit le destin de la famille Péniel sur plusieurs générations qui s’entremêlent, les mariages, les remariages, les naissances et les morts, au rythme des guerres et des sentiments… Le récit devient parfois nébuleux à force de personnages jumeaux et de coïncidences historiques, mais peu importe, ce roman est un vrai régal dans lequel j’ai adoré me perdre !
⊕ Robe de marié, de Pierre Lemaître : Sur les conseils de Charlotte, j’ai lu Robe de marié cet été ! Un bon polar pour les vacances pour moi qui en lis si peu, qui ne m’a pas déçu et me laisse à penser que Pierre Lemaître est une valeur sûre dans le genre. Le roman est divisé en quatre parties inégales dans la longueur et dans l’intérêt narratif, l’ensemble est un peu capillotracté, mais si on se laisse porter ça opère plutôt bien !
⊕ Le mystère Henri Pick, de David Foenkinos : Fort de son Renaudot et de son Goncourt des lycéens pour le roman Charlotte en 2015, David Foenkinos revient cette année dans nos librairies avec une œuvre plus gentillette davantage dans la veine de ses premiers romans comme Le potentiel érotique de ma femme ou Les souvenirs. L’histoire est bien ficelée et les personnages vraiment bien croqués, plusieurs répliques sont savoureuses et j’aime particulièrement l’usage que l’auteur fait ici des notes de bas de page pour commenter son propre récit. Au final, il n’y a rien de vraiment exceptionnel dans ce bouquin, mais les pages se tournent toutes seules et l’ensemble est vraiment sympa ! Bref, une valeur sûre pour se détendre sur la plage !
⊕ Crocodiles, de Philippe Djian : Au hasard des étagères d’une maison d’hôtes dans laquelle je me trouvais la semaine dernière, je suis tombé sur ce recueil de nouvelles de Philippe Djian qui m’a tout de suite interpellé ! J’avais vu le mois dernier le film Elle de Paul Verhoeven qui m’avait subjugué (adaptation du roman Oh… du même Djian) et j’ai donc saisi l’occasion de découvrir enfin cet auteur culte de la littérature française. Le style est concis, incisif et percutant. Dans le recueil Crocodiles, la figure de l’écrivain hante chaque nouvelle (tantôt narrateur, tantôt père, tantôt voisin…) dans des récits qui décortiquent à vif les sentiments et leur violence, de l’amour au désir et de la mort au deuil. Les nouvelles sont assez courtes (de deux à une dizaine de pages) et m’ont donné sérieusement l’envie de mieux connaître l’œuvre du monsieur et, pourquoi pas, m’attaquer bientôt à un roman… Lequel me conseillez-vous ?
Et vous, quels ont été vos coups de cœur littéraires cet été ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
4 comments
Et donc, j’ai lâchement abandonné ma lecture en cours de Le mystère Henri Pick quand nous sommes partis d’Espagne… La boulette !!!
Bon, le dénouement n’est pas à tomber le cul par terre… disons que ça reste dans le ton du reste du bouquin, une bonne lecture-détente quoi !
Merci pour ce partage de coups de coeur. A découvrir le roman intitulé le nom du père de Patrick De Meerleer! Je serais ravie d’avoir l’avis d’un théâtreux.
Bonnes vacances et au plaisir!
Bonjour Flavie,
J’ajoute “le nom du père” à ma PAL, et dès que je l’aurai lu je ferai un petit topo ! Le nom de l’auteur ne m’est d’ailleurs pas tout à fait inconnu, si tu vois ce que je veux dire 😉