On profite de l’été pour recharger ses batteries. Enfin le temps de lire les bouquins qui se sont empilés sur sa PAL, de voir des films sur grand ou petit écran, de visiter la région ou de prendre le large. Que faites-vous cet été ? Nous, on commence par faire un petit bilan culturel…
Parasite, de Bong Joon-Ho : Mites dans les placards, cafards dans la tuyauterie, cochenille dans les plantes vertes ne sont rien par rapport aux héros de Parasite, palme d’or du dernier Festival de Cannes. Dans une famille sud-coréenne qui vit dans un entresol, on galère de père en fils. D’ailleurs, toute la famille est au chômage et vit de petites activités misérables. Jusqu’au jour où Ki-Woo, le fils, parvient à se faire engager comme professeur d’anglais dans une famille bourgeoise qui vit sur les hauteurs : les Park. C’est le grand écart entre les deux trains de vie, entre l’appartement pourri et la maison d’architecte. Sur fond de lutte des classes, les employés de cette maison bourgeoise vont peu à peu renforcer leur emprise sur les maîtres. Après tout, est-on jamais sûr de connaître réellement le professeur particulier de ses enfants, la gouvernante qui prépare tous nos repas, le chauffeur qui nous conduit aux quatre coins de la ville ? Ce film est vraiment étonnant : là où je m’attendais à un thriller, j’ai trouvé une comédie ! En fait, le film tient des deux genres et va toujours là où l’on ne l’attend pas. Le scénario est parfaitement fluide et rythmé par des rebondissements et des retournements jamais attendus mais toujours pertinents, et les changement de ton entre la critique sociale, la comédie et le thriller ne produit paradoxalement aucune dissonnance. Pour moi, y’a pas d’ambiguïté, c’est une palme d’or amplement méritée !
La danse des simulacres, de Michel Onfray : Voilà la dernière publication du philosophe cathodique, mais pas une oeuvre totalement nouvelle… en effet, La danse des simulacres est une compilation de ses essais sur l’art publiés depuis 30 ans. La première partie de cette anthologie fait la part belle à l’art contemporain, tandis que la deuxième moitié s’intéresse surtout à l’art culinaire (goûts gastronomiques des philosophes de Diogène à Sartre) et à des anecdotes sur certains mets (naissance du champagne, du café, du chocolat, du thé, etc.). Ca part un peu dans tous les sens, et ça se répète beaucoup… et surtout ça s’auto-cite. En revanche, par rapport à de la vraie philosophie, le texte est compréhensible, c’est déjà ça !
Et vous, avec quels objets culturels avez-vous commencé l’été ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.