Comme chaque été, le bilan culturel est placé sous le signe de la lecture. Au programme ce mois-ci, de la littérature américaine, française, britannique et japonaise. Entre deux lectures, on a quand même pris le temps de regarder une série (This is us), aller au cinéma en plein air et passer une belle semaine dans le Lot en arpentant les chemins pédestres et la voie fluviale. C’est parti pour le bilan culturel du mois de juillet 2020.
La légende de Sigurd et Grudrún, de J. R. R. Tolkien : Vous le savez peut-être déjà, mais une série Le Seigneur des anneaux en préparation et devrait sortir en 2021. En attendant la sortie de cette série phénoménale, nous nous sommes penchés sur des textes moins connus de Tolkien (à qui la BnF consacrait une exposition géniale il y a quelques mois). La légende de Sigurd et Grudrún ne se déroule pas en Terre du Milieu mais ressemble par de nombreux motifs à l’univers développé dans Bilbo le Hobbit : un anneau magique et maléfique, un terrible dragon, un trésor maudit… Vous voyez le rapport ? En fait, pour ces deux récits, Tolkien s’est inspiré des Edda poétiques nordiques, de grandes sagas héroïques dont il a recyclé les thèmes (avec génie !). Une oeuvre intéressante pour découvrir le Tolkien poétique et philologue.
L’énigme des premières phrases, de Laurent Nunez : L’auteur s’est amusé à décortiquer les premières phrases de nombreux classiques de la littérature française, façon commentaire de texte scrupuleux. J’adore le principe, et je me suis même amusé à faire l’exercice avec la première phrase de Bel-Ami qui est l’un de mes romans préférés. Pour découvrir le principe, rendez-vous dans l’article en cliquant sur le titre.
En l’absence des hommes, de Philippe Besson : Quand on m’a dit que Marcel Proust était l’un des héros de ce roman, je me suis dit que ça allait forcément me parler. J’ai finalement été assez déçu par ce récit qui raconte une passion adolescente en temps de guerre (1916), dont le style est assez plat et l’analyse des sentiments peu approfondie.
Un mariage poids moyen, de John Irving : Marivaudage à l’américaine, John Irving raconte les turpitudes de deux couples échangistes pour qui une organisation soigneusement huilée vire au psychodrame sentimental. C’est à la fois drôle et profond, écrit de manière assez magnifique. De belles images, des scènes mémorables et une analyse psychologique digne de ce nom ! Carton plein pour ce roman de John Irving dont j’ai envie de découvrir d’autres œuvres ! Lesquelles me conseillez-vous ?
Martyre, précédé de Ken, de Yukio Mishima : Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plongé dans une bonne lecture japonaise (hormis le manga Akira, qui était plutôt une relecture). Mishima décrit avec délicatesse les relations de jeunes hommes, parfois encore adolescents, qui cherchent leur place dans une société prise en étau entre modernité et tradition. Dans Ken, c’est le kendoka Jirô qui doit assumer son attachement sans faille à un code de l’excellence. Dans Martyre, c’est la relation ambiguë entre Hatakeyama et Watari qui oscille entre attirance et bizutage. Dans les deux nouvelles, le style fait mouche immédiatement. Et c’est pour ça que l’on aime Mishima.
L’homme multi-orgasmique, l’énergie sexuelle masculine, de Mantak Chia & Douglas A. Arava : Voici un petit manuel (300 pages, quand même) pour se mettre au Kung Fu Sexuel et se transformer en homme multi-orgasmique… oui oui, ça existe et c’est possible… En neuf chapitres, ce livre vous enseigne les bases des techniques pour contrôler votre énergie chi et pratiquer une sexualité taoïste en solo ou en couple. Tout un programme !
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Et vous, qu’avez-vous lu de beau pendant le mois de juillet ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
