Voilà un petit mois de juin qui se termine, très maigre sur le plan culturel. Outre une escapade à Montauban pour redécouvrir le musée Ingres Bourdelle qui s’est modernisé, nous avons lu une BD et un roman. C’est parti pour le bilan culturel du mois de juin !
A la recherche du temps perdu, adapté par Stéphane Heuet : S’il y a bien une chose à laquelle on ne s’attendait pas, c’est bien que l’oeuvre de Marcel Proust soit adaptable en BD. En effet, le roman de Proust est très réflexif, ce qui semble difficile à transposer. L’avantage de la BD, c’est que les phylactères permettent de conserver le caractère littéraire de Proust (et son style !) tandis que les dessins donnent une vision graphique de l’histoire et des personnages. Le récit est parfaitement bien reconstitué et les dessins sont très fidèles à l’imaginaire que l’on se fait du Paris du début du vingtième siècle. Je dois avouer que le graphisme m’a d’abord paru un peu suranné, me rappelant le style de certains livres d’école de mon enfance… mais finalement, ce petit côté rétro n’est-il pas aussi ce qui fait l’esprit de la Recherche ? En bref, la lecture de cette bande-dessinée ne saurait remplacer celle du roman, mais c’est un petit plus vraiment sympa pour ceux qui aiment la Recherche, et il faut saluer le talent de l’adaptateur qui s’est lancé dans une entreprise qui était une véritable gageure.
La promesse de l’aube, de Romain Gary : Vous avez toujours voulu savoir pourquoi Romain Gary n’a pas tué Hitler ? Vous rêvez de percer le mystère d’un amour maternel inconditionnel ? Dans son roman autobiographique, Gary revient sur sa relation avec sa maman et sur son propre parcours en toute immodestie (mais beaucoup d’humour). Je dois l’avouer, La promesse de l’aube m’a un peu gavé même si je dois admettre que c’est très bien écrit. J’avais nettement préféré Gros-Câlin dont le narrateur (fictif, cette fois) lunaire et pathétique trouvait la chaleur amoureuse dans une relation avec un serpent python ! Finalement, à bien y réfléchir, les récits de Romain Gary c’est souvent une question d’amour, que ce soit avec sa mère ou avec un python (et quand on lit le portrait de la mère en question, on est tenté de se dire que c’est presque pareil).
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Le bilan est déjà fini, il est très court ce mois-ci, je vous avais prévenu ! Et vous, quel est votre bilan culturel en juin ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
