Encore un mois bien rempli sur le plan culturel, avec 2 films, 3 lectures et 4 spectacles ! C’est parti pour le bilan culturel du mois de juin 2022 !
Coupez ! de Michel Hazanavicius
Après avoir rendu hommage au cinéma muet dans le film The Artist, Hazanavicius est de retour avec un film de genre. La série Z est à l’honneur dans ce film de zombies qui n’en est pas vraiment un et qui tente de faire un chef-d’œuvre à partir d’un nanar. Le pari est osé. Le film est plutôt malin. Mais l’ensemble m’a paru un peu vain. Cela reste un bel exercice de style, mais il ne faut rien y chercher de plus.
Jurassic World : le monde d’après, de Colin Trevorrow
Enfin la conclusion de la saga, après 5 films de dinosaures très inégaux ! Pour l’occasion, le casting des Jurassic Park et celui des Jurassic World sont réunis dans une ultime mission de sauvetage… Le scénario n’est franchement pas une réussite, en revanche on en a pour son argent avec de belles images de paysages colonisés par des dinos et des scènes d’action très inspirées.
Ce film dans lequel se côtoient deux générations d’acteurs confirme néanmoins le sentiment que j’avais depuis le premier Jurassic World : la nouvelle génération n’a clairement aucun charisme par rapport à l’ancienne. Bien qu’un peu rouillés, Sam Neill et Laura Dern sont au top pour le plus grand plaisir des fans de la première heure.
Molière en plein chœur, par l’Atelier du Misanthrope
Comme le veut la tradition des mois de juin, les Ateliers Théâtre présentent leurs spectacles de fin d’année. Quadri-centenaire de la naissance de Molière oblige, le Théâtre du Pavé a fait bosser ses apprentis comédiens sur les scènes les plus connues du grand Jean-Baptiste Poquelin. Le résultat est des plus convaincants, avec quelques graines de stars dont on retiendra le nom, notamment la jeune Clara Cuidu qui clôt le spectacle en incarnant un Arnolphe (L’École des femmes) tout en subtilités !
00 : 18′ 15” de Valentin Mériot
Le musée des Abattoirs de Toulouse accueillait sur son parvis un spectacle de danse contemporaine. En voyant que la musique était signée Philip Glass (l’un de mes compositeurs préférés), je n’ai pas pu résister à la tentation d’aller voir le ballet de ce jeune chorégraphe. Le titre correspond à la durée du morceau Einstein on the Beach et les danseurs se sont amusés avec les codes de la plage : sport en costumes de bain, bouées, seaux, serviettes, etc. pour une danse effrénée sous le soleil de Toulouse.
Rue des Petits Outrages, de Claude Bourgeyx par l’Atelier de la Gare, Michèle Gary et Hélène Zanon
Je vous avais déjà parlé de ce spectacle que j’avais vu en janvier 2020. L’Atelier de la Gare (qui a présenté ce mois-ci sa dernière création La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt) était sélectionné au Festival de Théâtre Amateur de Narbonne avec son spectacle précédent, Rue des Petits Outrages. Le texte de Bourgeyx a été travaillé sous le regard de Michèle Gary et de la chorégraphe Hélène Zanon, qui ont mis en scène ensemble les saynètes truculentes de ce spectacle.
En dépit du vent et du froid, les comédiens de l’Atelier de la Gare ont su conquérir le public narbonnais venu en nombre pour les applaudir sous les murs du Palais des Archevêques. Je suis sûr que je ne suis pas le seul à avoir fini la soirée avec la chanson Pepito en tête ! Et pour que vous partagiez également ce petit plaisir, je ne me prive pas de vous faire réentendre ce tube qui met de bonne humeur.
Daphnis et Chloé, par Thierry Malandain
Pour finir la saison 2021/2022, le Théâtre du Capitole a programmé un ballet exceptionnel. Au programme de la soirée, deux ballets signés Thierry Malandain. D’abord L’Après-midi d’un faune, sur la musique de Claude Debussy, qui a marqué avec beaucoup d’émotion les adieux à la scène de l’Étoile Davit Galstyan. Puis vint l’ambitieux Daphnis et Chloé (musique de Maurice Ravel), une pure merveille de grâce, de symétrie et d’harmonie ! Retrouvez toutes les photos dans l’article que nous y avons consacré ici.
Il est toujours minuit quelque part, Cédric Lalaury
Ce mois-ci, Charlotte et moi nous sommes lancés dans une lecture commune. Il s’agissait du premier roman de Cédric Lalaury qui nous a conquis par son originalité et son mystère. Un jour, un homme reçoit un roman dont le récit est étonnamment semblable à un épisode de sa jeunesse, une erreur enfouie dans son passé et qu’il croyait avoir oubliée. Qui est l’auteur de ce roman ? Comment connaît-il ces événements ? Et quelles sont ses intentions à travers ce livre ?
Le suspens fonctionne à la perfection dans ce roman que je vous recommande sans le moindre bémol.
Alabama 1963, Ludovic Manchette et Christian Niemiec
Premier roman d’un duo d’auteurs français, Alabama 1963 ressuscite les USA à une époque où la ségrégation était encore d’actualité, où Matin Luther King commençait à faire entendre les revendications des Afro-américains et où JFK était assassiné. Ce polar n’est certes pas d’une grande originalité, mais il est de bonne facture et on suit avec plaisir l’enquête de Bud (détective blanc) et Adela (femme de ménage noire) suite à la disparition de plusieurs fillettes.
De Cape et de Crocs, Acte V : Jean Sans Lune, Ayroles & Masbou
Cela faisait un an tout rond que je vous avais parlé des aventures d’Armand Raynal de Maupertuis et Don Lope De Villalobos Y Sangrin. Retrouvez mon avis sur les tomes I, II, III et IV ici.
J’ai donc lu ce mois-ci le cinquième tome (ou plutôt cinquième acte) de la série De Cape et de Crocs et j’ai immédiatement retrouvé tout le plaisir que j’avais éprouvé avec les premiers opus. Au cœur des île Tangerines, nos héros animaliers font la connaissance d’un étrange peuple – les Sélénites – et de leur souverain le Prince Jean. Bien malgré eux, Armand le renard et Don Lope le loup vont devoir aider les Sélénites à réaliser leur projet… lunaire !
Graphiquement comme en terme de scénario, cet album est une pure réussite !
Et vous, qu’avez-vous vu et lu de beau en juin ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
