Aujourd’hui, je viens vous parler d’un bouquin que j’ai lu peu de temps après avoir ouvert mon blog, il faisait partie du lot de livres que j’avais trouvé dans la rue et donc pris à tout hasard. J’ai mis beaucoup de temps à écrire cette revue car au final, L’homme et lui-même de Graham Greene est un peu un OVNI parmi toutes mes dernières lectures. Le brouillon est en attente depuis des mois, j’ai eu beaucoup de mal à poser des mots sur ce drôle de livre inclassable, avec une histoire difficile à décrire et surtout un sentiment indéchiffrable à la lecture. Oui, on n’est pas rendu avec L’homme et lui-même, mais je vais essayer d’en parler malgré tout 😉
Un homme, Andrew, vient de dénoncer ses anciens compagnons d’une vie de contrebande. Tout le monde a été arrêté, sauf le chef de cette organisation, Carlyon, qui entretenait une relation quasiment filiale avec Andrew. Lors de sa fuite dans la campagne sur la côte du Devonshire, il s’abrite dans la ferme d’une jeune femme, Elisabeth, qui vit seule. Commence alors une longue histoire entre les deux, enfin surtout un long monologue ou presque d’Andrew. On se pose la question du témoignage, de l’accomplissement d’une démarche, car Elisabeth le pousse à aller témoigner au procès contre les contrebandiers.
Le style d’écriture de Graham Greene dans L’homme et lui-même est hors d’âge, pas franchement daté mais pas franchement intemporel non plus, on sent clairement qu’il ne s’agit pas d’un roman contemporain (il a été rédigé en 1929). Je n’ai pas accroché tout de suite d’ailleurs, un côté assez aride, mais petit à petit, je me suis laissée happer, sans trop comprendre pourquoi d’ailleurs ! C’est une histoire hors du temps, hors de la vie, totalement repliée sur ce couple finalement et sa symbolique de lutte. Même Carlyon, pourtant omniprésent dans le discours d’Andrew, n’existe pas tant que ça par lui-même. C’est ce qu’il représente qui compte. Le sujet finalement, c’est plus le doute, l’introspection, la rédemption, le regard intérieur, l’éternelle lutte entre le bien et le mal, la définition de la notion de morale et de la lâcheté… Honnêtement, Andrew est une tête-à-claque, et pourtant on s’y attache. A travers son échange avec Elisabeth, on sent le déchirement de sa conscience, la sortie de son aveuglement jusqu’au dénouement. L’homme et lui-même… Ce n’est qu’après avoir refermé le livre qu’on comprend le sens du titre.
Vous connaissez Graham Greene ? Vous avez lu L’homme et lui-même ?
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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