Hier soir, la Biennale internationale des Arts vivants de Toulouse s’achevait dans une ambiance survoltée au Théâtre de la Cité avec la compagnie sud-africaine Via Katlehong et leur dernier spectacle : le diptyque Via Injabulo. Après quinze jours de spectacles extraordinaires, les danseurs ont non seulement proposé 2 représentations de leur dernière création mais ont aussi animé la soirée de clôture aux Halles de la Cité avec le DJ Set Via Kuze Kuse Party !
Retour sur une soirée pleine d’énergie et d’émotions…
Via Injabulo, deux ballets pour le prix d’un
Les danseurs de Via Katlehong aiment varier les plaisirs et après une collaboration avec le chorégraphe sud-africain Gregory Maqoma, ils se sont tourné vers l’Europe pour créer le diptyque Via Injabulo : le Portugais Marco Da Silva Ferreira pour la première partie intitulée førm Inførm et le chorégraphe franco-sénégalais Amala Dianor pour le ballet Emaphakathini.
Deux univers singuliers à la croisée de cultures métissées pour une soirée partagée tournée vers la joie de danser et le désir de partage.
La Biennale Internationale des Arts vivants Toulouse Occitanie
Si la première partie est ultracontemporaine et propose une danse presque épileptique et hypnotique dans un grand espace épuré, Emaphakathini nous invite dans un monde plus familier, à la croisée d’influences électro et urbaines. Dans les deux cas, l’énergie est communicative et il est difficile pour le public de rester sagement dans son fauteuil alors qu’on a clairement envie de se lever et de rejoindre la danse.
Ça tombe bien, après 1 heure de ballet frénétique et pétulant, le danseur Thato Qofela est passé derrière les platines aux Halles de la Cité pour une soirée de clôture endiablée.
Via Kuze Kuse Party DJ Set
Si vous connaissez un peu le Théâtre de la Cité, vous savez qu’au rez-de-chaussée se trouve un bar où l’on peut se restaurer et danser… Habituellement, je ne traîne pas trop dans ces Halles de la Cité, car je trouve que 1) ça pue le graillon et 2) l’ambiance est souvent bruyante et très différente de celle de la salle de spectacle, et moi j’aime bien rester dans l’atmosphère d’une pièce ou d’un ballet plutôt que de me plonger dans ce capharnaüm.
Pour en avoir parlé avec d’autres habitués, je sais que les spectateurs qui fréquentent le Théâtre n’aiment pas trop ces Halles pour les mêmes raisons que celles que je viens d’expliquer. Mais hier soir, la transition entre la salle de spectacle et les Halles était totalement naturelle. Cet espace a (enfin !) trouvé son sens. En se mettant aux platines, le DJ de Via Katlehong Thato Qofela a su prolonger l’esprit de Via Injabulo et nous permettre de faire ce que l’on voulait faire depuis la fin de la représentation : nous trémousser sur la piste !
Bref, cette Biennale a été une réussite sur toute la ligne. Je vous parlerai demain dans un dernier article de tous les bons souvenirs que nous avons créés au cours des 15 derniers jours. Et vous, quel spectacle avez-vous vu pendant ce magnifique festival ?
© Crédit photo de couverture : Franck Couvreur
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.