Le mois dernier, Charlotte vous parlait ici-même de l’exposition de la Pinacothèque : Au temps de Klimt, la Sécession à Vienne. Le peintre autrichien est à nouveau dans l’actualité grâce à un film de Simon Curtis avec Helen Mirren et Ryan Reynolds : La femme au tableau, qui retrace l’histoire d’un chef d’œuvre de Gustav Klimt : Le portrait d’Adèle Bloch-Bauer, connu aussi sous le nom de La femme en or.
Pour ceux qui n’ont pas entendu parler de ce film, en voici l’histoire en quelques mots : Maria Altmann, la nièce d’Aldèle Bloch-Bauer, engage un jeune avocat américain afin de récupérer à Vienne le tableau qui a été spolié par les nazis en 1938 mais dont elle est l’héritière légale. Le combat s’avère particulièrement difficile car le musée du Belvédère n’a aucunement l’intention de se séparer de la pièce maîtresse de ses collections, désignée parfois comme la Joconde autrichienne, quelle que soit la manière dont elle a été acquise.
Le film est construit en deux parties que je n’ai pas appréciées de la même façon. La première moitié du film montre la rencontre entre Maria Altmann et Randol Schoenberg son avocat, la seconde concerne les négociations et le procès en lui-même. De nombreuses scènes de reconstitution historique sont intercalées tout au long du film, allant de la création du tableau en 1907 à sa spoliation en 1938. Le film n’est à aucun moment vraiment très surprenant. Les acteurs jouent parfaitement leur partition, le scénario est ficelé comme un bon rôti avec ce qu’il faut d’émotion et de suspens, d’humour et d’intelligence. Mais l’histoire qui nous est racontée mérite d’être connue et nous interroge beaucoup sur notre rapport aux événements liés à la deuxième guerre. Nous n’y avons pas participé, nous n’étions pas nés (pour certains d’entre nous, nos parents non plus) et il reste pourtant de nombreux vestiges de cette époque dans nos vies, notamment notre patrimoine culturel.
Vous l’avez compris, ce film n’est pas un profond bouleversement cinématographique, mais tous les gestes qui touchent au devoir de mémoire sont nécessaires c’est pourquoi à ce titre je recommanderais à chacun d’aller voir La femme au tableau. Vous passerez un agréable moment de cinéma et vous en apprendrez un peu plus sur la spoliation des œuvres d’art par les nazis. Et pour ceux qui ne sont pas encore complètement convaincus, sachez que vous retrouverez dans les rôles secondaires un casting de qualité : l’impitoyable Charles Dance (plus connu pour son rôle de Tywin Lannister dans GOT), l’éternelle Katie Holmes et enfin Daniel Brühl.
Alors, on va se rafraîchir au cinéma cette semaine ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
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L’idée du film pourrait me plaire, bien entendu, mais Katie Holmes quoi… 😛