Dimanche, nous avons bravé la flemme des jours de pluie pour nous rendre à la FIAC Hors les murs, plus précisément les œuvres installées dans le jardin des Tuileries et sur la place Vendôme (nous n’avons pas poussé jusqu’au Jardin des Plantes). J’ai déjà eu la chance de me rendre à la FIAC « officielle » auparavant, une superbe expérience même si je ne suis pas une grande connaisseuse d’art contemporain. La FIAC Hors les murs, c’est donc la possibilité de participer quand même à cette grande foire de l’art contemporain d’une manière différente, plus dans la proximité avec le grand public.
Première œuvre, des drôles de blocs de granit comme explosés sur le sol, de son petit nom Dove le stelle si avvicinano di una spanna in più mentre l’ago magnetico si orienta (pfiou, c’est long !). Ce qui signifie « Pendant que l’aiguille magnétique s’oriente et où tout autour les étoiles s’approchent d’un empan », car une aiguille magnétique est insérée au centre. L’artiste, l’Italien Giovanni Anselmo, a travaillé dans le mouvement Arte povera. Je suis restée assez froide devant cette œuvre je dois dire.
J’ai été bien plus intéressée par cette sculpture de Francisco Sobrino. Elle se fond parfaitement dans le paysage arboré du jardin des Tuileries, les plaques d’acier miroir jouant avec l’espace et les alentours. C’est aussi le spectateur qui fait l’œuvre, suivant où on place son regard autour de cette sculpture.
Une autre œuvre qui m’a bien plus plu, le Pont de Shen Yuan, tout en céramique bleu et blanc d’inspiration Ming. Un pont qui n’est en fait pas praticable, une drôle d’œuvre qui unit et désunit à la fois.
Nous avons ensuite souri devant la drôle de bicyclette de Hector Zamora, qui supporte des briques. Une œuvre mêlant solidité de la construction et instabilité de la structure, une vision contrastée du progrès lié à l’histoire de son pays, le Brésil. C’est d’ailleurs le nom de cette installation.
Mon coup de cœur, ça a été l’œuvre de Sam Falls, Untitled (Tuileries Colored Sculpture). Ce jeune artiste de 29 ans est exposé pour la première fois en France. A l’origine photographe, il travaille aujourd’hui sur le thème de la dégradation de ses montages par l’environnement : les parois sont recouvertes d’un côté de pigments anti-UV, et de l’autre côté d’une peinture photo-sensible. Un peu tôt encore pour voir ce que le travail du temps va donner, un heureux collectionneur pourra peut-être voir son évolution 😉
Liver of love de Georg Herold nous a pas mal impressionné, on remarque de loin ce grand bronze aux formes tendues à l’extrême. L’artiste utilise une technique particulière, mêlant bouts de bois recouverts de toile humide. Les coutures sont d’ailleurs visibles sur le bronze final.
Nous sommes ensuite passés à côté de Scruff mechanics, gray cross de Valentin Carron, une croix de béton à l’aspect bois. Rien de bien transcendant à mon sens, nous avons donc continué rapidement vers le Planetarium Sorrow du collectif d’artistes Berger&Berger, une drôle de structure métallique qui fait penser à un jeu pour enfant je trouve !
Neptune de Gary Hume est posé sur un bassin du jardin, comme un drôle de petit bonhomme joufflu, un bonhomme de neige minimaliste. Là aussi, la surface brillante reflète le paysage alentour, mais d’une manière moins spectaculaire que l’œuvre de Francisco Sobrino. Sympathique donc, mais sans plus à mon sens.
Nous avons fini le parcours dans le jardin des Tuileries avec le Here et le Where de Jean Dupuy, de grandes lettres en négatif dans de l’acier, qui joue sur la confusion du lieu et du texte.
Et enfin, nous avons ensuite cheminé jusqu’à la place Vendôme, où Tadashi Kawamata a réalisé une drôle d’installation in situ, avec des planches de bois installés sur la colonne et quelques bâtiments alentours, qui font vraiment regarder la place sous un autre œil !
Un artiste « hors FIAC » avait profité du grand espace de la place pour présenter lui aussi une œuvre, un couple d’amoureux, de très très vieux amoureux 😉
Une mention particulière aux étudiants de l’école du Louvre, qui assurent la médiation autour de ces œuvres qui sont quand même souvent, il faut bien le dire, assez obscures au premier regard. Leurs explications ont été plus que bienvenues !
Ey vous, qu’avez-vous vu de la FIAC Hors les murs 2013 ? Ou même de la FIAC tout court, si vous faites parti des chanceux ! 🙂
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2 comments
Très jolies photos!
xx Céline
http://theopen-closet.blogspot.com
Merci ! 🙂 On manquait quand même un peu de soleil pour faire de jolies photos, dommage !