Pour mon dernier anniversaire, mes potes m’ont offert ce roman de Florian Zeller, La jouissance. J’avais entendu parler de ce livre dès la rentrée littéraire et j’avais très envie de le lire, donc j’étais ravie ! Il a ensuite intégré ma très grande pile de livres à lire, et je n’ai donc pris le temps de l’ouvrir qu’il y a quelques semaines. Et je viens vous en parler maintenant !
Je n’avais encore rien lu de Florian Zeller, mais on m’en avait dit du bien. Je dois dire que j’étais assez séduite par le personnage en lui-même, le côté jeune écrivain surdoué, primé dès son premier roman, cheveux en bataille et regard mélancolique 😉 Par contre, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre niveau style d’écriture, découverte totale avec La jouissance.
Je vous fais un petit pitch rapide : c’est l’histoire d’un couple de jeunes trentenaires, Pauline & Nicolas, qui vivent à Paris. Un concentré d’histoire d’amour qui en 162 pages évoque les débuts, la vie et la fin d’une histoire. Ainsi que l’arrivée d’un bébé au milieu de tout ça. Une étonnante mise en relation parallèle avec la construction de l’union européenne ajoute une profondeur à l’ensemble de ce « parcours de vie », même si j’ai trouvé ce parti-pris un poil rapide : j’avais envie de lire plus sur cette métaphore union/individuel. Le roman est rythmé à la perfection : j’ai été happée dès les premières pages et je l’ai lu très rapidement sans aucun « mou » dans la lecture. J’aime quand ça arrive dans les romans, une lecture dans laquelle on rentre complètement : le style, l’histoire, la narration, tout est vraiment bien ficelé. Il y a une vraie légèreté et une fluidité qui sont très séduisante dans l’écriture. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman « contemporain » si bien écrit.
L’histoire en elle-même m’a vraiment laissé un goût assez amer quand j’ai refermé ce livre que j’ai pourtant beaucoup aimé. La vision de l’amour et du couple de Florian Zeller dans La jouissance est pour le moins assez désabusée, pessimiste. Et le « réalisme » avec lequel chaque étape de déconstruction de ce couple est évoquée fait assez froid dans le dos. Même si Pauline et Nicolas font un peu figure d’archétypes des besoins divergents entre l’homme et la femme, on s’attache à eux, à leurs souffrances, à la dérive de leur couple qui n’est pas horriblement chaotique mais tristement banale. Pourtant, l’histoire n’est jamais pesante. Juste peut-être un peu trop réelle et trop peu distanciée pour une jeune fille de la même génération que les héros de l’histoire 😉 Aller jusqu’à évoquer un « modèle » de couple de la génération Y est peut-être aller un peu loin, mais on ne peut pas s’empêcher à la lecture de La jouissance de se dire que Florian Zeller met le doigt sur une certaine réalité générationnelle. Je n’arrive pas à me faire une idée définitive, dites-moi ce que vous en pensez si vous avez lu ce roman !
Je peux donc dire que oui, j’ai vraiment beaucoup aimé La jouissance, c’est un roman qui m’a embarqué. Même si je n’adhère pas forcément totalement au regard de Florian Zeller sur ce couple (en filigrane sur tous les « couples modernes »), j’ai aimé le fil sur lequel se déroule toute cette histoire. En tout cas, ça m’a donné envie de lire d’autres œuvres de Florian Zeller, vous me conseillez quoi ?
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