Toujours à l’affût des sorties séries, j’ai dévoré en 2 soirs la mini-série La reine Charlotte. Mais que vaut ce dérivé de Bridgerton ?
La reine Charlotte, une mini-série dérivée
La reine Charlotte se propose comme un petit spin-off des Chroniques de Bridgerton. Une mini-série en 6 épisodes pour revenir sur l’arrivée en Angleterre de la jeune Charlotte, personnage central et haut en couleurs de la série originelle. On y voit donc les coulisses de son mariage avec le roi d’Angleterre Georges III, ainsi que leurs premiers temps de vie commune. Les jeunes Lady Danbury et Violet Bridgerton sont également mises en avant. Le tout avec les inévitables flashbacks de la période “actuelle” décrite dans Les Chroniques de Bridgerton.
La reine Charlotte a choisi d’aborder cette période historique en mettant en avant une expérience sociale fictive, “la grande expérience”. Assumant les rumeurs non confirmées selon lesquelles Charlotte aurait été la première reine noire, Shonda Rhimes aborde les sujets du racisme et de l’ascension sociale d’une manière explicite et assumée. Sans oublier les histoires d’amour et de sensualité qui restent la marque de fabrique de la série.
Du renouveau dans la saga Bridgerton
Alors il est vrai que je n’avais pas trop trop compris que La reine Charlotte n’était pas la troisième saison des Chroniques de Bridgerton, mais bien une parenthèse indépendante. Et étonnamment, la qualité en est bien meilleure ! Est-ce parce que cette fois Shonda Rhimes est directement à la création ? Quoi qu’il en soit, l’histoire – libérée de la saga romanesque de Julia Quinn – est clairement un cran au-dessus de ce qui nous a été proposé jusque-là. Et ça fait du bien !
Car La reine Charlotte propose un scénario qui va au-delà des simples histoires d’amourette et de coucheries. Oui, on suit cette saison pour comprendre la relation entre Charlotte et Georges, c’est vrai. Mais ce n’est au final pas le propos central ! J’ai suivi avec plus d’intérêt la question de l’arrivée dans la haute société de ces familles noires, propos d’autant plus étonnant qu’il était un non-sujet dans La chronique des Bridgerton. Le sujet de la maladie mentale est aussi abordé d’une manière intéressante, via le personnage du roi. Pour autant, cela ne prend pas le dessus sur l’intrigue. C’est plutôt une clef pour comprendre la reine et son comportement, mais aussi le cadre dans lequel la “grande expérience” se fait.
Des personnages enfin attachants
Là aussi, rien à voir avec les personnages des Bridgerton ! La reine Charlotte propose un scénario qui parle des personnages et de leurs failles. Surtout : l’histoire d’amour centrale a une profondeur réelle, totalement touchante sur la durée de cette mini-série. Ce n’est pas juste histoire de se choper cette fois ! Les personnages secondaires ont également leur part, surtout le retour sur l’histoire de Lady Danbury qui là aussi apporte beaucoup au regard qu’on porte sur ce personnage. Et puis la relation entre le valet de la reine et celui du roi, dans le genre petites larmes au coin des yeux…
India Amarteifio incarne une jeune reine Charlotte complexe et attachante. Et bien entendu, l’interprétation de Golda Rosheuvel, dans le rôle de la reine telle qu’on la connaît depuis le début de la saga, en sort renforcée. Même idée avec Arsema Thomas et Adjoa Andoh dans les deux périodes de Lady Danbury. Corey Mylchreest en Georges III apporte ENFIN un rôle masculin sexy pas boudeur, ce qui nous change agréablement. Je vous mets au défi de ne pas avoir le cœur tout guimauve sur la scène finale de la série.
Bref, laissez-vous tenter par La reine Charlotte ! M’est d’avis que ce préquelle sera au final bien plus intéressant que la saison 3 des Chroniques de Bridgerton…
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