J’ai lu récemment La vengeance des cendres, un polar allemand. Si je n’avais jamais entendu parler d’Harald Gilbers, cet auteur est pourtant loin d’être un inconnu pour les fondus de polars ! Cet auteur a notamment reçu plusieurs prix pour ses romans. Spécialisé dans le polar historique, il met en avant un personnage fétiche : l’ancien commissaire Richard Oppenheimer. Ainsi, La vengeance des cendres est son quatrième roman, après Germania, Les fils d’Odin et Derniers jours à Berlin.
La vengeance des cendres : l’histoire
La vengeance des cendres se déroule à Berlin, pendant l’hiver 1946. Déjà, rien que l’époque évoquée a immédiatement suscité mon intérêt, moi qui aime les polars historiques ! Au centre de l’intrigue, Richard Oppenheimer. Ancien commissaire de la Kripo (la police criminelle), il travaille désormais au Service des Recherches concernant les personnes portées disparues suite à la Seconde Guerre Mondiale. Mais sa réputation d’enquêteur le précède, et il lui est demandé son aide dans une affaire délicate. Dans ce rude hiver, des corps mutilés et comme “tatoués” d’une liste de noms apparaissent dans les quatre coins de la ville… Y a t-il un serial killer dans la ville ? Quel est son mobile ? Et comment le retrouver dans un Berlin gelé et appauvri, tiraillé entre les différentes zones et les tensions politiques ?
Mon avis : du bon et du moins bon
La vengeance des cendres est un “bon petit polar”. Voilà. Vous savez que quand je dis ça, “un bon petit polar”, c’est que j’ai passé un moment agréable à lire mais que je sais que ce n’est pas une lecture qui me marquera. Mais pour autant, je l’ai lu en 2 jours donc c’est bien le signe que l’intrigue tient debout et qu’on a envie de connaitre la fin !
Le grand atout de La vengeance des cendres, c’est clairement la période où se déroule les faits. Le travail autour de l’imaginaire du Berlin juste après la guerre est bien imaginé. La ville écartelée entre ses quatres secteurs, les habitants endurant des souffrances qu’on aurait pensées révolues après la guerre, le glacial hiver 1946… On sent qu’Harald Gibers maîtrise son sujet et c’est très intéressant. Je dois dire que ça m’a même donné envie d’en savoir plus sur cette période de l’Histoire plutôt méconnue.
Au niveau des personnages, je suis un peu restée sur ma faim… Je ne les ai pas trouvé travaillés très “en profondeur”. Je ne me suis donc pas particulièrement attaché à leurs personnalités. Mais déjà sachant que c’est une saga et qu’il ne s’agit pas de la première enquête de Richard Oppenheimer… J’aurais peut-être un autre regard si je les avais déjà suivis depuis Germania. Je pense notamment au personnage d’Hilde, une amie aristocrate d’Oppenheimer, qui est le seul pour lequel j’ai ressenti l’envie d’en savoir plus sur elle.
Une fin décevante pour La vengeance des cendres
Sans vouloir vous spoiler le moindre élément de l’intrigue, la fin est en mode “voilà c’est fini, merci au-revoir”. Pas d’explications plus approfondies sur la vague de meurtres. Pas la moindre explication détaillée concernant le modus operandi du tueur, ni de validation de son mobile, ni ses éventuelles complicités, ni… Rien en fait. Rien de rien. C’est limite fini messieurs mesdames, plus rien à voir, “let the police do the job” (t’as la ref ?). Bon. Ok.
Du coup, cette fin est au final en lien avec les personnages que j’ai trouvé survolés. Nous n’en saurons pas plus sur personne au final, c’est comme si seule la traque avait compté et c’est tout. Alors certes, comme je vous le disais, le contexte historique est vraiment intéressant. Mais enfin, ça et l’intrigue auront du mal à me faire passer au-dessus de cette impression tenace en refermant le livre de “tout ça pour ça”.
Vous avez déjà lu La vengeance des cendres d’Harald Gibers ? Ou un autre des ouvrages de cet auteur ? Vous en avez pensé quoi ?
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